samedi 26 avril 2008

Trois policiers innocentés de la mort d'un Noir criblé de balles]

Trois policiers innocentés de la mort d'un Noir criblé de balles

Trois policiers, impliqués dans la mort en novembre 2006 à New York d'un jeune Noir désarmé, tué d'une cinquantaine de balles, ont été innocentés par un tribunal américain. Ce verdict pourrait provoquer de nouvelles tensions raciales dans la ville.

Le verdict a été accueilli avec stupeur, aux cris de "honte à vous!", par plusieurs centaines de personnes massées aux abords du tribunal dans le quartier du Queens, quadrillé par d'importantes forces de police et survolé par des hélicoptères.

Sean Bell, 23 ans, est mort le 25 novembre 2006 à la sortie d'une discothèque dans le Queens où il enterrait sa vie de garçon à la veille de son mariage. Cinq policiers en civil surveillaient la sortie de la discothèque. Pour une raison inconnue, ils avaient pris en chasse la voiture où se trouvaient Sean Bell et deux de ses amis.

Pensant - à tort - que les occupants du véhicule étaient armés, les cinq policiers avaient fait usage de leur arme, tuant Sean Bell et blessant grièvement l'un des deux passagers. Au moins 50 balles avaient été utilisées dans la fusillade.

Son décès avait provoqué des tensions à New York et le maire de la ville, Michael Bloomberg, avait dénoncé "l'usage excessif de la force" des policiers.

Les policiers Gescard Isnora, un hispanique noir, et Michael Oliver, un Blanc, inculpés le 19 mars 2007 d'homicide involontaire, risquaient jusqu'à 25 ans de prison. Un troisième policier, Marc Cooper, Noir, avait été inculpé ce même jour de "mise en danger d'une personne par une conduite imprudente" et ne risquait qu'un an de prison.

Vendredi, le juge Arthur Cooperman a décidé que les trois policiers n'avaient aucune responsabilité criminelle dans la mort de Bell ou les blessures de ses deux amis, Trent Benefield et Joseph Guzman.

(ats / 25 avril 2008 18:03)

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mercredi 16 avril 2008

Bush : champion mondial de l'hypocrisie


-------- Message original --------
Sujet: Bush : champion mondial de l'hypocrisie
Date: Tue, 15 Apr 2008 23:56:02 -0400
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Bush : champion mondial de l'hypocrisie
par Roberto Salomón - Mardi 15 avril 2008 à 15h05

Bush: World Champion of Hypocrisy
By Roberto Salomón - Tuesday, April 15, 2008 at 15.05


Bush: campeón mundial de la hipocresía
por Roberto Salomón Tuesday, Apr. 15, 2008 at 3:05 PM



----- Original Message -----
From: VICKY DAVILA JEREZ
Sent: Tuesday, April 15, 2008 6:50 PM
Subject: HASTA CUANDO TANTA HIPOCRESIA?


Bush : champion mondial de l'hypocrisie
par Roberto Salomón - Mardi 15 avril 2008 à 15h05

Le président états-unien, George W. Bush, s'est déclaré "très inquiet" du manque d'aliments au monde, mais défend totalement la production des produits agricoles appelés «biocombustibles», qui sont responsables en bonne mesure de l'actuelle hausse vertigineuse des prix mondiaux des produits agricoles.


Dana Perino, porte-parole de la Maison blanche, a dit que le président Bush a demandé lundi au Département d'État et à l'Agence d'aide au développement ce qui peut être fait à court terme contre la hausse des coûts et des prix des aliments et des produits de première nécessité.

Cette réaction inattendue de Bush semble être la conséquence apparente des discussions qui ont filtré d'une réunion de la Banque mondiale (BM) et du Fonds monetaire international (FMI), qui s'est terminée dimanche à Washington et de laquelle une alerte a été émise sur la forte hausse des prix des aliments dans le monde entier.

On se souvient vivement encore de la tournée effectuée par Bush l'an dernier au Brésil et à d'autres pays latinoaméricains à la recherche d'appui à son programme de développement de l'éthanol à partir d'aliments tels que le maïs et la canne à sucre, visant expressément à réduire la dépendance des États-Unis en pétrole.

Peu de temps après, le leader cubain Fidel Castro avait réagi en signalant opportunément les dangers de cette initiative états-unienne dans un article publié il y a un an dans sa rubrique intitulée «Reflexiones», qui a reçu beaucoup d'attention de la part des médias nationaux et internationaux.

Fidel Castro avait intitulé son article : «Plus de 3 milliards d'êtres humains sont condamnés à une mort prématurée par la faim et la soif dans le monde».

Il avait dit : «Il ne s'agit pas d'un chiffre exagéré mais d'une évalution prudente». Et il avait ajouté : «J'ai suffisemment réfléchi à cela après la réunion qu'a eu le président Bush avec les fabriquants d'autos des États-Unis».

«L'idée sinistre de convertir les aliments en combustible a été définitivement établie comme ligne économique de la politique externe des États-Unis le lundi 26 mars dernier (2007)», avait averti Fidel Castro.

Le plan de Bush est conçu en fonction des intérêts des entreprises pétrolières, de l'agro-business et de l'industrie automobiliste, comme cela a été dénoncé en plus d'une occasion à des rencontres de lutte contre les Traités de libre échange eux aussi mis en avant par les États-Unis.

Dans un monde de plus de 800 millions d'affamées/és, quel prix pourront atteindre les aliments si une énorme quantité de ces derniers sont transformés en combustibles?

Cette question, qui avait eu beaucoup de répercussion dans les médias alors que Bush était en tournée de Bush dans plusieurs pays pour promouvoir l'utilisation de l'éthanol comme biocombustible, est répondue aujourd'hui dans un climat dramatique et avec urgence par la montée des prix enregistre au cours des derniers jours pour les céréales et les autres aliments de base.

L'utilisation des terres pour cultiver ces produits, qui sont devenu l'objet d'un grand commerce transnational, soulève un deuxième conflit : celui de son impact négatif sur les petits paysans, sur les culture de subsistence, sur les forêts, les jungles et les communautés locales.

Selon les évaluations basée uniquement sur les niveaux actuels de consommation d'essence et non sur les niveaux futurs, si l'on veut atteindre un mélange de 20% d'alcool à partir de biocombustibles, il faudrait 97,4 millions d'hectares cultivés en maïs.

Et pour obtenir le même mélange mais avec de l'éthanol de canne à sucre, il faudrait utiliser 44,4 millions d'hectares.

Des représentants de gouvernements latinoamericains ont lancé un cri d'alarme antécipé sur les conséquences de l'utilisation des biocombustibles sur la disponibilité des denrées alimentaires et sur la protection de l'environnement dans la sous-région.

Cette question a été traitée au cours des débats préalables à une conférence latinoaméricaine de l'Organisation des nations unies pour l'Alimentation et l'agriculture (FAO), qui aura lieu demain, mercredi, à Brasília.

La reunion analisera un texte qui traite «des risques et des opportunités que présente pour les pays de la région l'utilisation de carburants fabriqués à partir de produits agricoles».

De plus, ce lundi, des scientifiques servant de conseillers à l'Union européenne (UE) demanderont de ne plus exiger des transports qu'ils utilisent obligatoirement des combustibles agricoles. L'UE avait fixé 10% comme objectif pour 2020.

En 2006, les représentants de gouvernements de l'UE avaient fixé cet objectif, comme l'une des mesures destinées à reduire la pollution qui cause les changements climatiques et le réchauffement de la planète.

Le Comité scientifique de l'Agence européenne de l'environnement a considéré cet objectif comme étant trop ambitieux et a recommendé de la suspendre «jusqu'à ce que l'on ait terminé une enquête sur les biocombustibles».

Les termes «combustibles agricoles» ou «agrocombustibles» désignent surtout l'éthanol et le «biodiesel», fabriqués à partir de produits alimentaires tels que le sucre, le maïs, l'huile de palme ou le soja.

Au début, certaines institutions internationales semblaient ignorer les dangers du programme d'utilisation de l'éthanol, que les États-Unis veulent imposer aux autres pays. Mais aujourd'hui, tous les pays conviennent que le projet d'introduire l'utilisation d'agrocarburants va contribuer à l'augmentation des prix des aliments, de la pauvreté et de la faim dans le monde.

Si le président des États-Unis était vraiment préoccupé par la menace d'un développement de la famine, qui touche déjà plus de 100 millions de personnes, selon les avertissement de la Banque mondiale, il commencerait par empêcher son pays de continuer à être le premier destructeur au monde de l'environnement.

Et il devrait, bien sûr, renoncer à son superobjectif de faire les pays sous-développés à adhérer au plan de développer la production de biocombustibles à partir d'aliments.

Mais Bush continue, au contraire, à être le champion mondial de l'hypocrisie. Et en Amérique latine, il peut compter sur un seul pion, son laquais ALVARO URIBE, président de la Colombie. Bush veut plonger davantage la Colombie dans la misère et dans la faim. Une seule donnée statistique suffit : en Colombie 18 enfants meurent chaque jour de faim et de malnutrition. De cela les médias ne parlent jamais.



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Bush: World Champion hypocrisy
By Roberto Salomón - Tuesday, April 15, 2008 at 15.05

The President of the United, George W. Bush said he is "deeply concerned" by the lack of food in the world, but he supports totally the production of agricultural products called biomass fuels, which are responsible in a good measure to the current soaring of the world prices of agricultural products.


Dana Perino, spokesman for the White House, said that President Bush has asked Monday to the Department of State and to the Agency for Development Assistance what can be done in the short term to curb the rising costs and the increasing prices of food and other basic necessities.

This unexpected reaction from Bush seems to be the result of the discussions that have filtered from a meeting of the World Bank (WB) and of the International Monetary Fund (IMF), which ended Sunday in Washington, and issued a warning on the sharp rise in food prices in the world.

It will be recalled that Bush went on a tour last year in Brazil and other Latin American countries in search of support for the development of ethanol from food products such as corn and sugar cane, specifically aimed at reducing the dependency of the United States on oil.

The Cuban leader Fidel Castro had, shortly after, reacted appropriately by reporting the dangers of this US initiative in an article published a year ago in his column entitled "Reflexiones", which has received much attention from both national and international media.

Fidel Castro had titled his article: "More than 3 billion people are condemned to premature death by hunger and thirst in the world".

He said: "This is not an exaggerated figure, but a cautious assessment." Then he added: "I have thought about it enough after the meeting that President Bush had with the car manufacturers from the United States."

"The sinister idea of converting food into fuel has been definitively established as a guideline for economic policy outside of the United States on Monday, March 26 (2007), had warned Fidel Castro.

The Bush plan is based on the interests of oil companies, agro-business and industry motorist, as has been denounced on more than one occasion in meetings to combat the treaties of free trade them also put forward by the United States.

In a world of more than 800 million hungry human beings, how expensive can become food if a huge amount of it is turned into fuel?

This question had had a lot of repercussions in the media while Bush was touring Bush in several countries to promote the use of ethanol as a biofuel. It is answered today in dramatic situation and with urgency by the rise of the prices recorded in the past few days of grain and of other staple foods.

The use of land to cultivate these products, which are now the focus of a major transnational trade, raises a second conflict: that of its negative impact on small farmers, the culture of subsistence, on forests, jungles and local communities.

According to the estimates based only on current levels of fuel consumption and not on future levels, if we are to achieve a mix of 20% alcohol from biomass fuels 97.4 million hectares should be cultivated in corn.

And to get the same mixture but with ethanol made from sugar cane, 44.4 million hectares should be used.

Representatives of governments latinoamericains have raised the alarm antécipé on the consequences of the use of biofuels on the availability of food and the protection of the environment in the sub-region.

This issue has been addressed during discussions prior to a conference of the Latin American Organization of the United Nations Food and Agriculture Organization (FAO), which will take place tomorrow, Wednesday, in Brasilia.

The meeting will analize a text that deals with "the risks and opportunities presented to the countries of the region fuels made from agricultural products."
In addition, on Monday, scientists serving as advisors to the European Union (EU) will ask to no longer require from the transportation industry the mandatory use of biofuels. The EU had set 10% as the target for 2020.

In 2006, representatives of EU governments had set this goal, as one of the measures to reduce the pollution that causes climate change and global warming.

The Scientific Committee of the European Environment Agency has considered this goal too ambitious and recommended to suspend "until it had completed an inquiry into biofuels."

The term "biofuel" or "agrocombustibles" refer mainly to ethanol and biodiesel made from food products such as sugar, corn, palm oil or soybean.

At first, some international institutions appeared to be unaware of the dangers of the program aimed at using ethanol, which the United States wants to impose on other countries. But today, all the countries agree that the plan to introduce the use of ethanol will contribute to the increase in food prices, poverty and hunger in the world.

If the President of the United States was really concerned about the threat of development of famine, which already affects more than 100 million people (according to the World Bank), he would begin by preventing his country to continue being the first destructive of the environment in the world.

And he would, of course, abandon his superobjectif of having the underdeveloped countries adhere to the plan to expand the production of biofuels from food.

But Bush, on the contrary, will continue being the world champion of hypocrisy. And in Latin America, Bush can count on one pawn, his lackeys ALVARO URIBE, president of Colombia. Bush wants to plunge further Colombia in poverty and hunger. One statistic is enoughto give a clear picture: in Colombia 18 children die every day from hunger and malnutrition. And media never talk about that.

----- Original Message -----
From: VICKY DAVILA JEREZ
Sent: Tuesday, April 15, 2008 6:50 PM
Subject: HASTA CUANDO TANTA HIPOCRESIA?


Bush: campeón mundial de la hipocresía
por Roberto Salomón Tuesday, Apr. 15, 2008 at 3:05 PM

El presidente estadounidense, George W. Bush, dijo estar ´´muy preocupado´´ por la escasez de alimentos en el mundo, pero defiende a ultranza la producción de los llamados biocombustibles, responsables en buena medida de la actual espiral de los precios a nivel mundial.


Según la portavoz de la Casa Blanca, Dana Perino, el mandatario pidió el lunes al Departamento de Estado y a la Agencia de Ayuda al Desarrollo examinen lo que se puede hacer a corto plazo contra la esperada estampida en los costos y precios de alimentos y productos de primera necesidad.

La inesperada reacción de Bush es consecuencia aparente de los ecos de una reunión del Banco Mundial (BM) y el Fondo Monetario Internacional (FMI), clausurada el domingo en Washington, de la cual emanó el alerta sobre el fuerte aumento de los precios de los alimentos en todo el orbe.

Aún está fresco en la memoria el recorrido efectuado por Bush el año pasado por Brasil y otras naciones latinoamericanas, en busca de apoyo a su programa para desarrollar la producción de etanol a partir de alimentos como el maíz y la caña de azúcar, con el fin expreso de reducir la dependencia de su país al petróleo.

Los peligros de la iniciativa estadounidense fueron oportunamente advertidos por el líder cubano Fidel Castro, en uno artículo publicado un año atrás en su conocida columna "Reflexiones", con amplia repercusión en medios nacionales e internacionales.

"Condenados a muerte prematura por hambre y sed más de 3 mil millones de personas en el mundo", titulo Fidel Castro su escrito en esa ocasión.

"No se trata de una cifra exagerada; es más bien cautelosa", dijo y agregó:

"En eso he meditado bastante después de la reunión del presidente Bush con los fabricantes norteamericanos de automóviles.

"La idea siniestra de convertir los alimentos en combustible quedó definitivamente establecida como línea económica de la política exterior de Estados Unidos el pasado lunes 26 de marzo (2007)", advirtió.

El plan de Bush está diseñado a la medida de intereses de los consorcios petroleros, el agronegocio y la industria automovilística, según se denunció en más de una ocasión en encuentros de lucha contra los Tratados de Libre Comercio (TLC) promovidos también por Estados Unidos.

En un mundo con más de 800 millones de hambrientos: ¿hasta dónde podrían llegar los precios de los alimentos si una enorme masa de ellos fuera destinada a convertirse en combustibles?

La interrogante, aparecida en los medios en coicidencia con el recorrido de Bush por varias naciones de la región para impulsar el desarrollo del etanol como biocombustible, se responde hoy con dramatismo y urgencia en los precios registrados en los últimos días por cereales y otros nutrientes básicos.

El uso de tierras para obtener esos productos, ya convertidos en un gran negocio transnacional, plantea un segundo conflicto, y es su impacto negativo sobre los pequeños campesinos, cultivos de subsistencia, bosques, selvas y comunidades locales.

Según estimados que consideran sólo los niveles actuales de consumo de gasolina y no futuros, para alcanzar una mezcla con el 20 por ciento de alcohol a partir de biocombustibles, se requerirían 97,4 millones de hectáreas cultivadas de maíz.

Si se tratara de obtener esa mezcla con etanol a partir de caña de azúcar, entonces habría que emplear 44,4 millones de hectáreas.

Representantes de gobiernos latinoamericanos alertaron la víspera sobre el posible impacto de los biocombustibles en la disponibilidad de alimentos y la protección del medio ambiente en la subregión.

El tema fue tratado en debates previos a una conferencia latinoamericana de la Organización de Naciones Unidas para la Alimentación y la Agricultura (FAO), que se efectuará mañana, miércoles, en Brasilia.

La reunión analizará un texto que plantea "riesgos y oportunidades para los países de la región con carburantes a partir del agro".

Este lunes, además, científicos que asesoran a la Unión Europea (UE) pidieron eliminar la meta de uso obligatorio de combustibles agrícolas en el transporte, según la cual debería llegar al 10 por ciento en el año 2020.

Representantes de gobiernos de la UE acordaron en 2006 ese objetivo, como parte de medidas destinadas a reducir la contaminación, causante del cambio climático y el calentamineto global.

El Comité Científico de la Agencia Europea de Medio Ambiente consideró esa meta demasiado ambiciosa y recomendó suspenderla "hasta que se lleve a cabo una investigación sobre los biocombustibles".

Los también llamados combustibles agrícolas o agrocombustibles --básicamente etanol y biodiésel-- se refinan a partir de alimentos como el azúcar, el maíz, el aceite de palma o la soja, entre otros.

Aunque algunas instituciones internacionales demostraron inicialmente ingenuidad ante los peligros que representa el programa de etanol con el que Estados Unidos pretende arrastrar a otras naciones, hoy todas concuerdan en que la iniciativa de los agrocarburantes incide en la acentuación de los precios de los alimentos, de la pobreza y del hambre en el mundo.

Si el presidente de Estados Unidos está realmente preocupado por la amenaza de hambruna que azota a más de 100 millones de personas -según advirtió el Banco Mundial-, debería, en primer lugar, evitar que su país continúe como primer depredador del medio ambiente.

Y, por supuesto, renunciar a su superobjetivo de involucrar a las naciones subdesarrolladas en el plan de fomentar la producción de biocombustibles a partir de alimentos.

De lo contrario, seguirá siendo el campeón mundial de la hipocresía. Y en latinoamerica el unico peon y lacayo conocido como ALVARO URIBE BALAS en la CASA DE NARQUIÑO. Queriendo convertir a Colombia en un pais con mas miseria y hambre como hasta ahora lo han logrado, solamente por dar un solo dato estadistico, donde diariemante se mueren 18 niños de fisica hambre y desnutricion y eso nunca lo dicen en PARACOL y CASA RADIAL DE NARQUIÑO (RCN).



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samedi 12 avril 2008

[assawra] De l'humanitaire embarqué...]

Oui, ce samedi, la télé nous apprend aussi, qu'à La Nouvelle Orélans détruite, aux Usa, après la catastrophe, 1 habitant sur 25, vit encore sous les ponts comme sdf...
Mais évidemment, cela c' est au grand pays de la "Liberté", de la "Démocratie", des "Droits de l'homme". Du fric pour le peuple ricain ? Avant cela, il faut payer toutes les guerres impérialistes et colonialistes des Usa ...
Voyons !
RoRo


-------- Message original --------
Sujet: [assawra] De l'humanitaire embarqué...
Date: Sat, 12 Apr 2008 12:12:33 +0200
Répondre à :: assawra@yahoogroupes.fr


De l'humanitaire embarqué...
( Al Faraby )
"Il est de combien le budget ?"
"261 millions de dollars, pour 2008"
"pour combien de réfugiés ?"
"à peu près 4 millions dont la moitié en Irak"
"des réfugiés dans leur propre pays ?"
"tout à fait... c'est de plus en plus fréquent... comme en Ethiopie, au Soudan, en Somalie"
"... en Palestine"
"oui, bien évidemment"
"sous quelle forme se concrétise cette aide ?"
"ici à Beyrouth, sous forme de coupons"
"c'est-à-dire ?"
"de bons d'achat, si vous préférez... il y en a de deux sortes, un pour l'alimentation, un autre pour l'essence"
"à combien s'élève le bon d'achat ?"
"aux environs de 40.000 livres libanaises par individu et par mois... un euro vaut 2362 livres libanaises... ce qui équivaut à 16 euros"
"comment font-ils pour les autres dépenses ?"
"elles sont à leur charge"
"bien entendu... ce sont néanmoins des réfugiés qui ont tout perdu, souvent il ne leur reste plus rien ou quasiment"
"ils n'avaient qu'à rester chez eux"
"on ne leur a pas laissé le choix..."
"qui - on - ?"
"en général les gens armés..."
"vous voulez dire les bandes armées... les milices... les terroristes..."
"pas tous... il y a parmi ceux-là, des résistants qui combattent - légitimement - les forces d'occupation"
"ici... on ne fait pas de politique... on ne fait que de l'humanitaire"
"confondre, comme vous faites, les terroristes et les résistants c'est faire de la politique"
"nous les ONG, on travaille avec les pays donateurs... ce sont eux qui nous donnent l'argent à distribuer aux réfugiés"
"qui sont ces pays donateurs ?"
"essentiellement les pays occidentaux..."
"vous voulez dire principalement ceux de la coalition dirigée par les Etats-unis d'Amérique"
"on peut résumer ça comme ça"
"on peut aussi résumer en disant que ce sont les forces d'occupation qui sont à l'origine de la guerre qui fait fuir les irakiens de chez eux ce qui fournit du travail aux ONG"
"c'est du raccourci grotesque"
"on peut donc dire que les forces d'occupation sont vos employeurs"
"ce sont nos donateurs"
"bien sûr... sans leurs dons, vous ne travaillez pas"
"en quelque sorte"
"vous faites donc de la politique"
"une politique humanitaire..."
"embarquée"
"pardon ?"
"de l'humanitaire embarqué"
"embarquée à quoi ?"
"à l'occupation..."
"que proposez-vous donc ?"
"très simple, que vos employeurs quittent l'Irak !"
"...!?"
(...)

Al Faraby
Samedi, 12 avril 2008
http://www.aloufok.net/article.php3?id_article=4595

Al-Oufok








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samedi 5 avril 2008

www.michelcollon.info

Sur le site de Michel Collon

Howard Zinn - Folie électorale à l'américaine
Aux USA, des millions de personnes perdent leurs maisons et de quoi parle-t-on ?
Elections US

Folie électorale à l’américaine

La course à la Maison-Blanche occupe les médias US et déborde dans ceux du « reste du monde ». Pourtant, ceci n’est que vanité, observe l’historien Howard Zinn : le citoyen états-unien se passionne pour un événement qui a peu de chances de changer quoi que ce soit à sa vie quotidienne, quand aux étrangers on ne comprend pas quel intérêt ils peuvent trouver à cette mise en scène.
En Floride, il y a un homme qui m’écrit depuis des années (dix pages manuscrites) sans que je ne l’aie jamais rencontré. Il me raconte les différents travaux qu’il a faits, vigile, technicien réparateur, etc. Il a fait toutes sortes de travaux postés, nuit et jour, qui lui permettent à peine d’entretenir sa famille. Ses lettres ont toujours été pleines de rage, elle pestent contre notre système capitaliste qui ne garantit pas aux travailleurs « la vie, la liberté, la recherche du bonheur ». Aujourd’hui justement j’ai reçu une lettre de lui. Heureusement elle n’était pas manuscrite, maintenant il se sert d’Internet : « Voila, aujourd’hui je vous écris parce que ce pays est pris dans une situation désastreuse que je ne peux pas accepter, je dois dire quelque chose là-dessus. Je suis vraiment furieux de cette crise des crédits. Ça me fout en l’air que la majorité des États-uniens doive passer sa vie dans une situation d’endettement perpétuel, et que tant d’entre eux soient en train d’être ensevelis sous ce poids. P… , ça me fout en l’air. Aujourd’hui j’ai travaillé comme vigile et mon boulot était de surveiller une maison qui a été saisie et sera vendue aux enchères. Ils ont ouvert la maison aux visiteurs, et moi j’étais là pour monter la garde pendant la visite. Dans le même quartier il y avait trois autres vigiles qui faisaient la même chose, dans trois autres maisons. Pendant les moments creux je m’asseyais et je me demandais qui étaient ces gens qui avaient été expulsés, et où ils étaient maintenant ».

Ce même jour où j’ai reçu cette lettre, le Boston Globe a publié un article intitulé « Des milliers de maisons saisies dans le Massachusetts en 2007 ». Le sous titre disait : « on a réquisitionné 7 563 maisons, presque le triple de 2006 ». Quelques soirs plus tôt, CBS avait déclaré que 750 000 personnes infirmes attendaient depuis des années leurs allocations de prévoyance sociale parce que le système était insuffisamment financé et qu’il n’y avait pas assez de personnel pour traiter toutes les requêtes, même les plus graves.

Ce genre d’histoire est rapporté par les médias, mais elles disparaissent instantanément. Ce qui ne disparaît pas, ce qui occupe la presse jour après jour, impossible de l’ignorer, c’est la frénésie électorale.

Ça, ça passionne le pays tous les quatre ans parce que nous sommes éduqués pour croire que voter est fondamental pour déterminer notre destin ; que l’acte le plus important qu’un citoyen puisse accomplir c’est de se rendre aux urnes pour choisir une des deux médiocrités qui ont déjà été choisies pour nous. C’est un test à choix multiples tellement limité, tellement spécieux qu’aucun enseignant qui aurait le moindre respect pour lui-même ne le donnerait à ses étudiants.

Et c’est triste de le dire, le défi présidentiel a hypnotisé de la même façon les libéraux et les radicaux. Nous sommes tous vulnérables.

Est-il possible ces jours ci de voir des amis en évitant ce thème des élections présidentielles ?

Ces personnes même qui devraient être les plus averties, ayant critiqué l’emprise des médias sur la mentalité nationale, se retrouvent paralysées par la presse, scotchées à la télé, pendant que les candidats décochent œillades et sourires en proposant une marée de clichés avec une solennité qui tient du poème épique.

Même dans nos soi-disant périodiques de gauche, il faut reconnaître qu’une quantité exorbitante d’attention est consacrée à l’examen minutieux des principaux candidats.

À l’occasion on jette un os à ronger aux candidats mineurs, même si tout le monde sait que notre merveilleux système politique démocratique les laissera dehors.

Non, je ne suis pas en train de prendre une position d’ultra-gauche selon laquelle les élections seraient totalement insignifiantes, et que nous devrions refuser de voter pour préserver la pureté de notre moralité. Oui, il y a des candidats qui sont un peu mieux que les autres, et dans certaines périodes de crise nationale (les années 30, par exemple, ou aujourd’hui) même une légère différence entre les deux partis peut être une question de vie ou de mort.

Je suis en train de parler d’un sens des proportions qui a disparu de la folie électorale. Soutiendrais-je un candidat contre un autre ? Oui, pendant deux minutes : le temps qu’il faut pour abaisser le levier dans une cabine électorale.

Mais avant et après ces deux minutes, notre temps, notre énergie, nous devrions les employer à instruire, mobiliser, organiser nos concitoyens sur leur poste de travail, dan notre quartier, dans les écoles. Notre objectif devrait être construire, laborieusement, patiemment mais énergiquement, un mouvement qui, une fois que nous aurions atteint une certaine masse critique, puisse secouer qui que ce soit à la Maison-Blanche, et au Congrès, en imposant le changement de politique nationale sur les questions de la guerre et de la justice sociale. Souvenons-nous que même quand il y a un candidat « meilleur » (oui, mieux Roosevelt que Hoover, mieux n’importe qui que Georges Bush), cette différence ne signifiera rien à moins que le pouvoir du peuple ne s’affirme en des modes que l’occupant de la Maison-Blanche aura du mal à ignorer.

Les politiques sans précédents du New Deal – prévoyance sociale, assurance chômage, créations d’emplois, salaire minimum, subventions pour le logement- ne furent pas simplement le résultat du progressisme de Roosevelt. L’Administration Roosevelt, dès son installation, trouva face à elle une nation en ébullition. La dernière année de l’Administration Hoover avait vu la rébellion du Bonus Army : des milliers de vétérans de la première guerre mondiale avaient marché sur Washington avec leurs familles pour demander de l’aide au Congrès, parce que leurs familles crevaient de faim. Des manifestations de chômeurs eurent lieu à Detroit, Chicago, Boston, New York, Seattle.

En 1934, au début de la présidence Roosevelt, il y eut des grèves dans tout le pays, y compris une grève générale à Minneapolis, une grève générale à San Francisco, des centaines de milliers de gens qui croisèrent les bras dans les industries textiles du Sud. Dans tout le pays on assista à la naissance des conseils de chômeurs. Les gens, désespérés, se mobilisèrent, de façon autonome, en imposant à la police de remettre à leur place les meubles des locataires expulsés, et en créant des organisations d’aide mutuelle avec des centaines de milliers de membres. Sans une urgence nationale –destitution et rébellion économique- l’Administration Roosevelt aurait peiné à décider ces réformes courageuses.

Aujourd’hui, nous pouvons être sûrs que le Parti Démocrate, à moins de se trouver devant une mobilisation populaire, ne quittera pas le centre. Les deux principaux candidats à la présidence ont été clairs : s’ils sont élus ils n’arrêteront pas la guerre en Irak immédiatement, et ils n’institueront pas un système d’assistance sanitaire gratuite pour tous. Ils n’offrent pas de changement radical par rapport au statu quo.

Ils ne proposent pas ce que le désespoir actuel de la population exige désespérément : la garantie de la part du gouvernement d’un poste de travail pour tous ceux qui en ont besoin, un revenu minimum pour chaque famille, une aide pour tous ceux qui risquent l’expulsion ou la saisie.

Ils ne suggèrent pas les coupes radicales dans les dépenses militaires ou les changements radicaux dans le système fiscal qui libèrerait des milliards, et même des trillions, pour les destiner aux programmes sociaux afin de transformer notre mode de vie.

Rien de tout cela ne doit nous étonner. La Parti Démocrate n’a rompu avec son conservatisme historique, sa complaisance envers les riches, sa prédilection pour la guerre que quand il a rencontré en face de lui la rébellion d’en bas, comme dans les années 30 et 60. Nous ne devons pas nous attendre à ce qu’une victoire dans les urnes en novembre commence à libérer le pays de ses deux maladies fondamentales : l’avidité du capitalisme et le militarisme. C’est pour cela que nous devons nous libérer de la folie électorale qui emporte toute la société, y compris la gauche.

Oui, deux minutes. Avant, et après, nous devons nous mobiliser personnellement contre tous les obstacles à la vie, à la liberté, et à la recherche du bonheur.

Par exemple, les saisies qui arrachent des millions de personnes à leurs maisons devraient nous rappeler une situation semblable qui eut lieu après la guerre révolutionnaire, quand les petits agriculteurs (comme aujourd’hui nombre de nos SDF) ne pouvaient pas se permettre de payer les impôts et furent menacés de perdre leur terre, leur foyer. Ils se rassemblèrent par milliers autour des tribunaux et empêchèrent le déroulement des ventes aux enchères.

Aujourd’hui, l’expulsion des gens qui n’arrivent pas à payer leur loyer devrait nous rappeler ce que firent les gens dans les années 30, quand ils se mobilisèrent et remirent les affaires des familles expulsées dans leurs appartements, en défiant les autorités.

Historiquement le gouvernement, qu’il fut dans les mains des républicains ou des démocrates, des libéraux ou des conservateurs, a failli à ses propres responsabilités, jusqu’à ce qu’il n’y soit obligé par la mobilisation directe : sit-in et freedom rides pour les droits des noirs, grèves et boycotts pour les droits des travailleurs, rébellions et désertions des soldats pour arrêter la guerre. Voter est un geste facile et d’utilité marginale, mais c’est un pauvre ersatz de la démocratie, qui requiert la mobilisation directe des citoyens engagés.




Howard Zinn est professeur émérite de sciences politiques à l’université de Boston. Dernier ouvrage paru en français : L’Impossible Neutralité. Autobiographie d’un historien et militant.


Ce texte a été publié en anglais par The Progressive Magazine et en italien par Il Manifesto.
Version française : Marie-Ange Patrizio pour Voltairenet.
http://www.voltairenet.org/article155586.html#article155586


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vendredi 4 avril 2008

MARTIN LUTHER KING

En fait, le fameux pays de la "Liberté" et de la "Démocratie", phare du "Monde libre" capitaliste, n' est avant tout qu'un pays conquis à coups de pistolets par des aventuriers, venus principalement d' Europe occidentale, et par les piques espagnoles et portugaises au nom de Dieu: les indigènes presque exterminés, parqués dans des réserves sans vivres, des centaines de milliers de noirs capturés en Afriques et transportés dans les pires conditions sur le nouveau continent pour être vendus en esclavage (du moins ceux qui arrivaient à bon port !) ... La conquête et le pillage du reste du Monde, les interventions guerrières, pour assurer la richesse et la supématie des Etas-Unis et du capitalisme sont venus par la suite et cela continue ... avec l' entière complicité et collaboration des valets européens...
Voir la guerre des mercenaires: id:part1.04000702.09030904@skynet.be%22
Que les idolâtres de l' Amérique libre, de la "Démocratie" et des "Droits de l'homme", arrêtent leur cinéma !
RoR
o



-------- Message original --------
Sujet:
MARTIN LUTHER KING
Date: Fri, 4 Apr 2008 11:04:54 +0000 (GMT)
Répondre à :: ailto:fischer02003@yahoo.fr%22


Du rêve au cauchemar
Le 4 avril, Martin Luther King est assassiné à Memphis. Dans une Amérique qui le décevait : guerre du Vietnam, Black Panthers, pauvreté et persistance du racisme.
NATHALIE DUBOIS
QUOTIDIEN : vendredi 4 avril 2008
«ANegro killed in Memphis» (1), titre le New York Times, le 29 mars 1968.
La veille, une manifestation de soutien aux éboueurs de la capitale du Tennessee, conduite par Martin Luther King, a dégénéré en émeutes. Un Noir de 16 ans a été abattu par la police et le pasteur prix Nobel de la paix a quitté la marche, écœuré. Afin de prouver que son idéal de non-violence n'est pas mort, il promet de revenir pour une nouvelle manifestation. C'est ce qui le ramène à Memphis quelques jours plus tard. Le 4 avril 1968, à 18 h 01, Martin Luther King vient de se raser et de s'habiller pour se rendre à un dîner lorsqu'il sort sur le balcon de sa chambre du Lorraine Motel. Une balle de fusil lui transperce la gorge, mettant fin à treize ans de combat obstiné contre la ségrégation raciale aux Etats-Unis.
«La pire semaine»
Dans son numéro commémoratif de l'année 1968, le magazine Newsweek évoque ces journées comme «la pire semaine» de l'Amérique. Le 31 mars, prenant acte du pourrissement de la guerre du Vietnam, le président démocrate Lyndon Johnson a solennellement annoncé qu'il ne se représenterait pas à l'élection présidentielle de novembre 1968. Depuis deux semaines, Robert Kennedy a, lui, décidé d'être candidat aux primaires. Qu'il veuille reprendre le flambeau de son frère John, assassiné en 1963, suscite l'enthousiasme des foules, comme le constate amèrement Johnson, dépité aussi de l'ingratitude de la communauté noire pour laquelle il a tant fait. 1967 s'est achevée dans une ambiance de quasi-guerre civile, entre les manifs d'étudiants contre la guerre du Vietnam et de violentes émeutes raciales. A Newark, Detroit, Chicago, comme dans plus de 170 autres villes, les ghettos noirs se sont à nouveau enflammés cet été-là, au point qu'on a dû parfois envoyer l'armée.
Un siècle après l'abolition de l'esclavage par Abraham Lincoln, «l'Amérique a failli à ses promesses», «cent ans ont passé et le Noir n'est pas encore libre. Cent ans ont passé et l'existence du Noir est toujours tristement entravée par les liens de la ségrégation, les chaînes de la discrimination. Cent ans ont passé et le Noir vit encore sur l'île solitaire de la pauvreté, dans un vaste océan de prospérité matérielle» : A Washington, face à la statue de Lincoln et devant 250 000 manifestants transportés d'émotion, Martin Luther King est à jamais entré dans l'Histoire, le 28 août 1963, par le plus magnétique de ses discours, I have a dream. Où en est-il quatre ans et demi plus tard ? En plein désarroi.
Malgré les incontestables succès engrangés par le mouvement des droits civiques, la frustration n'a pas cessé de s'accumuler chez les vingt millions de Noirs américains. Où allons-nous ? Where do we go from here : chaos or community ? est titré l'essai dans lequel King tente alors de refixer le cap. A coups de centaines de marches pour la liberté, de sit-in, de campagnes de boycott amorcées au milieu des années 50, la ségrégation est devenue hors-la-loi. Fini les pancartes «réservé aux Blancs», terminé l'avant des bus interdit aux Noirs, abolies les «lois Jim Crow» qui permettaient aux Etats racistes du Sud de nier la citoyenneté et le droit de vote des «nègres».
«Mort spirituelle»
L'action non-violente, dont le pasteur, arrière-petit-fils d'esclave, a été le porte-drapeau «a bouleversé la conscience de l'Amérique et forcé le législateur à des réformes profondes sur le statut des Noirs» (2). Des conquêtes juridiques parachevées en 1964 et 1965 par Lyndon Johnson, avec le Civil Rights Act et le Voting Rights Act. Mais la reconnaissance de ces droits déjà inscrits de longue date dans la Constitution, ne change rien au quotidien désespérant des «gens de couleur», qui restent au bas de l'échelle en matière d'emploi, de salaire, de logement, d'éducation. Le pasteur King est déprimé. Il voit la rage qui monte chez les exclus, le racisme qui ne recule pas chez les nantis. Autre sujet d'inquiétude, le mouvement noir se fissure. La création du parti des Black Panthers, en octobre 1966, consacre la montée en puissance de la ligne dure, celle qui considère Luther King comme un trop gentil «oncle Tom», refuse la compromission avec le pouvoir blanc. Le leader étudiant Stokely Carmichael n'a plus peur de crier le slogan «black power».
Face aux jeunes révolutionnaires, Luther King était persuadé qu'une action concrète de terrain - celle qu'il a entreprise à Chicago pour la rénovation des taudis et la déségrégation du logement - serait la bonne réponse. Mais l'inertie des autorités comme le racisme haineux qui se déchaîne dans les quartiers blancs ont douché le rêve du pasteur. L'Amérique, prend-il conscience, est bien plus malade qu'il ne le pensait.
Discours prophétique
Et «si l'âme de l'Amérique se trouve mortellement empoisonnée, un seul mot doit figurer dans le rapport d'autopsie : Vietnam. […] Une nation qui continue, au fil des ans, à dépenser davantage pour ses moyens de défense militaires que pour ses programmes de promotion sociale se rapproche de la mort spirituelle», dénonce-t-il, à contre-courant d'une opinion publique largement favorable à la guerre. Avec ce discours du 4 avril 1967, King devient définitivement pour le FBI «un révolutionnaire, traître à sa patrie, un homme qui dirige un mouvement dont le but est désormais d'accomplir une révolution sociale» (3).
A son combat antiguerre, le prix Nobel de la paix ajoute en effet la menace d'une désobéissance civile de masse. C'est le grand projet qu'il peine à organiser lorsqu'il est abattu, à 39 ans : la Poor People's Campaign doit faire converger sur Washington les bataillons désarmés de millions de pauvres, Noirs, Blancs ou Latinos, prêts à camper là devant le Congrès et paralyser le pays tant que rien ne bougera. Résolu à «passer d'une ère de droits civiques à une ère de droits humains», le leader noir tient un dangereux discours anticapitaliste, veut un revenu minimum pour tous, un budget fédéral de lutte contre la pauvreté, la construction de HLM. L'apôtre de la déségrégation s'est mué en messie d'un nouveau monde, dont il rêve que l'Amérique soit le laboratoire, un monde sans guerres, sans pauvres, sans racistes. Sans nostalgiques du Sud confédéré, comme cet avocat de Saint-Louis, qui offrait 50 000 dollars à qui tuerait Martin Luther King. Une prime qui a pu appâter James Earl Ray, le minable petit braqueur en cavale, arrêté et condamné à 99 ans pour l'assassinat du pasteur. Il mourra en prison vingt ans plus tard.
Dans son dernier discours prophétique, la veille de sa mort, King remercie Dieu de lui avoir permis de vivre à cette époque «sens dessus dessous», même s'il ne va pas au bout du chemin. Car «quelque chose est en train d'arriver à notre monde. Les masses populaires se dressent. Et partout où elles s'assemblent aujourd'hui - à Johannesburg, Nairobi, Accra, New York, Atlanta, Jackson, Memphis - le cri est le même : nous voulons être libres.» La nouvelle de son assassinat provoque une nuit d'émeutes et 39 morts dans les ghettos noirs. Un mois plus tard, le 4 juin, Robert Kennedy gagne les primaires de Californie. Il n'ira pas plus loin, abattu par un Palestinien.
(1) Jusqu'au début des années 70, le mot «negro» est le plus usité, même par les Noirs, et n'est pas encore péjoratif. C'est Jesse Jackson qui, en 1988, prône l'emploi du terme Africains-Américains, qui s'est imposé aujourd'hui.
(2) Martin Luther King, Contre toutes les exclusions, Vincent Roussel, éd. Desclée de Brouwer, 1994.
(3) Martin Luther King Jr. Un homme et son rêve, Marie Agnès Combesque, le Félin, 2008.
© Libération



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