dimanche 31 janvier 2010

[romain : paix_socialisme_communisme] Tremblement de terre à H: un laboratoire et une" formidable opportunité" pour un Kossovo des Caraïbes

 

From: nicolas
Sent: Friday, January 22, 2010 11:18 PM
To: Romain
Subject: [romain : paix_socialisme_communisme] Tremblement de terre à H: un laboratoire et une" formidable opportunité" pour un Kossovo des Caraïbes

 

 

source : Blog : ICE STATION ZEBRA

Tremblement de terre à Haïti : Un laboratoire et une " formidable opportunité " pour un Kossovo des Caraïbes .

dimanche 17 janvier 2010, par Comité Valmy


USS Carl Vinson

Face aux drames humains les plus affreux , et alors que les médias appellent à notre " coeur " , il faut savoir garder un regard froid et je l'avoue cynique sur l'actualité .

Cela a été toujours ma démarche . Cette actualité met en avant le déploiement d'une force de près de 10 000 militaires Etasuniens pour faire face au chaos provoqué par le tremblement de terre qui a frappé Haïti et surtout sa capitale Port-au-Prince .

Haïti va donc devenir un laboratoire , à grande échelle cette fois ci , celui de la militarisation des activités civiles et para-militaires de l'assistance aux personnes et des secours d'urgence . Une " formidable opportunité " pour reprendre les propos de Miss Condoleza Rice lors du Tsunami de 2004 pour l'OTAN et les forces armées Américaines qui ne cessent , dans l'arctique par exemple , d'invoquer les questions de secours aux personnes et aux biens pour s'immiscer dans les dossiers et les régions les plus diverses .[ 1 ]

Il y est même question de " nation (re-)building " , c'est à dire la mise sous-tutelle de Haïti sous prétexte d'y récréer un état .Une vieille antienne des Globalistes et des Mondialistes .

C'est , volens nolens , l'aveu de l'échec de la présence de la " communauté internationale " ces dernières années dans cette île et son incapacité à y bâtir un état suffisament résilient à ce genre de catastrophes .

On peut , à l'image de cet éditorial de Louis Prefontaine [ 2 ] , - Haïti : la « malédiction » n'existe pas - se poser la question du caractère délibéré d'une politique depuis plus d'un siècle de la part de certaines nations à maintenir le statu-quo et l'ingouvernabilté de l'île .Bref à y créer ces fameuses " zones grises " qui deviennent pretexte aux interventions les plus variées .

Un contre-exemple est celui de la France et de la Russie . La France possède la Sécurité Civile et la Russie le Ministère des Situations d'Urgences .

En France comme en Russie ces structures qui ne dépendent pas d'un commandement militaire mais d'un commandement civil possédent les spécialistes les plus qualifiés au monde pour faire face à ce genre de catastrophes et plus particulièrement des équipes cynophiles spécialisées dans la recherche des personnes ensevelies sous les décombres et des équipes de psychologues chargés de gérer le stress post-traumatique constaté après ces grandes catastrophes . La France et la Russie ont su " démilitariser " ces activités même si ces structures font appel à des moyens techniques généralement employé par des militaires y compris en Russie des transports de troupe chenillés .

La France a choisi aussi d'envoyer des Gendarmes pour assurer la sécurité dans la capitale Haïtienne , un personnel géré desormais par le Ministère de l'Intérieur .

Sur le plan de la géopolitique locale, cette intervention militaire va permettre de " redorer le blason " , ou du moins essayer de le faire , d'une administration qui malgrés son discours d'ouverture a apporté son soutien tacite au coup d'état au Guatemala .

Cette intervention va aussi à coup sûr essayer de justifier le déploiement orchestré contre le Venezuela de la Quatrième Flotte . Aprés le " terrorisme " et les " activités illégales " , voilà une " excellente opportunité " pour justifier l'existence de ce corps expéditionnaire [ 3 ] , celui du " secours apporté aux biens et aux personnes " . Tout un symbole , le Porte-Avions deployé aux larges des côtes Haïtiennes , l' " Uss Carl Vinson " , a été baptisé du nom du représentant Démocrate qui des le début des années 20 a relancé la course aux armements navals dans le monde , attribuée aux " militaristes Japonais " et aux Nazis , avec le programme " Big Navy " de 1931 ! Espérons seulement pour les Haïtiens que la prise de contrôle de l'aéroport de Port-au-Prince par l'Armée Américaine ne va pas amener des situations ou celle ci va " filtrer " l'aide internationale à l'aune de la politique extérieure Etasunienne comme cela fut observé lors du Tsunami de 2005 avec l'aide Iranienne à l'Indonésie .

L'Iran a expédié 30 tonnes de denrées et de médicaments à destination des sinistrés Haïtiens , c'est ce qu'a annoncé, le président de l'Organisation des secours du Croissant rouge de la République Islamique d'Iran, Ahmad Esfandiari. Selon une depêche de l'AP , Le secrétaire d'Etat français chargé de la Coopération Alain Joyandet s'est plaint à la suite du refus d'autoriser deux avions français à se poser sur l'aéroport [ controlé par l'Armée Américaine - NDLR ] . Il a déclaré à l'AP que l'un d'eux transportait un hôpital de campagne et que l'autre avait été envoyé pour évacuer des ressortissants Français.

S'exprimant de manière toute diplomatique , il emploie les termes " d'arbitrages " et de " discernement " :

"Je crois qu'il faut remercier nos amis américains d'avoir pris en charge cet équipement, sans quoi il n'était plus possible d'atterrir du tout". "Ceci étant dit, comme il y a une arrivée qui s'intensifie, il faut qu'avec eux, on puisse déterminer quelles sont les priorités. Peut-être qu'il y a un manque d'arbitrage ou de discernement, mais en tout cas, il n'est pas normal qu'un avion qui contienne un hôpital de campagne ne puisse pas atterrir", a-t-il ajouté.

Le Brésil lui aussi est un des pays visés par la présence militaire Etasunienne à Haïti que l'on peut désormais envisager à long terme . En y déployant un fort contignent de Casques-Bleus , le Brésil comptait ainsi valider sa politique du " Caraîbisation " , c'est à dire d'amplifier sa prèsence dans les Caraïbes et y créer un débouché pour ses régions du Nord via le Venezuela en direction de l'Europe .

Or , depuis que le Brésil mène une politique extérieure de plus en plus autonome vis à vis des Etats-Unis tant sur le plan des contrats énergetiques avec la Chine que sur la question du nucléaire Iranien , cette projection de puissance militaire Brésilienne [ Les forces Bresiliennes ne faisaient pas de la " figuration " ] à Haïti était de plus en plus mal perçue par la diplomatie Etasunienne qui avait pourtant favorisé sa présence , .........sous Clinton ( Bill ) ! [ 7 ]

Les mediats internationaux ont aussi mis en avant la présence rapide sur place d'unités de l'Armée Israélienne .[ 4 ]

Une fois de plus , il faut analyser cette présence à l'aune de la situation géopolitique locale : Les milieux Israéliens , des oligarques juifs , ont été très compromis dans le coup d'état au Guatemala . Israél mène une politique active contre le gouvernement d'Hugo Chavez au Venezuela en raison de ses liens avec le gouvernement Iranien .[ 5 ] Aprés la Colombie et la présence de conseillers militaires , le Guatemala et des oligarques complices , Haïti risque fort de devenir un centre d'activités subversives Israéliennes contre le Venezuela et un nouveau " pied à terre " de la présence militaire Israélienne dans les Caraïbes .

Il ne s'agit pas de la première fois que la diplomatie Israélienne utilise le prétexte de l'aide humanitaire pour faire avancer ses pions , ce fut le cas par exemple de la participation d'unités de Tsahal aux secours lors des tremblements de terre en Turquie . Cette participation a marqué le début du réchauffement des relations Israélo-Turques aux début des années 90 , aujourd'hui dans une phase de regel .

Sur le plan de la politique intérieure Etasunienne la présence de militaires Americains sert aussi à empêcher l'arrivée d'une nouvelle vague de réfugiés qui deferle sur le territoire Americain aprés chaque catastrophe qui frappe l'île .

" Obama le métis " ne pouvait faire moins pour " Haïti la Noire " . Un discours qui contraste notons le avec celui du Canada , dont la gouverneure générale Michaelle Jean est d'ascendance Haïtienne , qui prône une ouverture accrue à l'immigration en provenance de Haïti aprés cette catastrophe .

Mais là aussi la démarche des autorités Canadiennes n'est pas purement philantropique . Il s'agit de favoriser une immigration Francophone mais Anglophile au Québec afin d'y diminuer la part de la population " de souche " favorable à l'autonomie ou à l'indépendance de la Belle Province . [ 6 ]

Le drame Haïtien devient pour les chefs politiques Canadiens une " excellente opportunité " d'amplifier un basculement de populations déja en cours .

Un peu de cynisme , celui dont font preuve les chefs politiques et militaires Etasuniens et Canadiens , ne nuit pas pour éclairer certains aspects des drames humains les plus terribles . Prions pour Haïti et et les Haïtiens auxquels j'exprime ma plus profonde compassion .

 


mercredi 27 janvier 2010

[romain : paix_socialisme_communisme] Fwd: Haïti et l’arme sismique par Thierry Meyssan*

 

From: nicolas
Sent: Tuesday, January 26, 2010 10:51 PM
To: Romain
Subject: [romain : paix_socialisme_communisme] Fwd: Haïti et l'arme sismique par Thierry Meyssan*



http://www.voltairenet.org/article163692.html

Haïti et l'arme sismique
par Thierry Meyssan*

La polémique ouverte par la publication sur notre site d'un article évoquant la possible origine artificielle du tremblement de terre à Haïti requiert quelques précisions. Oui, l'arme sismique existe et les Etats-Unis, entre autres, la possèdent. Oui, les forces états-uniennes étaient pré-positionnées pour se déployer sur l'île. C'est insuffisant pour conclure, mais cela mérite réflexion.


Parachutistes US à Haïti
© US Department of Defense

En publiant « Les Etats-Unis ont-ils provoqué le tremblement de terre à Haïti ? », notre objectif était de relayer une question qui agite les milieux militaires et médiatiques dans plusieurs pays, mais était ignorée dans d'autres [1]. Cela ne vaut pas prise de position. Simplement, fidèles à notre méthode, même si elle est souvent mal comprise, nous considérons qu'on ne peut comprendre les relations internationales qu'en étudiant ce que pensent les dirigeants de la planète. Le conformisme ambiant conduit à ce que lorsque nous rendons compte des débats à Washington, personne ne s'en offusque, mais quand nous relayons les débats des pays non-alignés, nous assistons à une levée de boucliers en Europe. Tout se passe comme si les Européens jugent a priori que seules les problématiques « occidentales » sont pertinentes et que les autres sont déraisonnables.

Un de nos collaborateurs a tenté de retracer l'origine de l'imputation selon laquelle le tremblement de terre à Haïti pourrait être artificiel. Il s'est inquiété qu'il puisse s'agir d'une pure intoxication introduite par un certain David Booth (alias Sorcha Faal) qui se serait propagée dans des milieux gouvernementaux dans le monde. En définitive, nous ne savons pas avec certitude qui est la source initiale, mais nous savons que cette question est débattue au plus niveau dans plusieurs Etats en Amérique latine, en Europe orientale et en Asie.

En tant que responsable de publication du Réseau Voltaire, j'ai fait le choix de rechercher et de traduire la dépêche de ViveTV, qui avait été éditée sous forme de communiqué sur le site web du ministère de l'Information du Venezuela, et de la publier avec le sujet vidéo de Russia Today, en les assortissant d'un remarque préliminaire : « Etrangement, la télévision vénézuélienne source ses imputations en désignant l'armée russe, tandis que la télévision russe source les mêmes imputations en désignant le président Chavez. »

Si ces éléments ont été repris avec fidélité par de nombreux journaux, notamment au Proche-Orient, ils ont été déformés par la presse atlantiste en s'appuyant sur l'article de Sorcha Faal. Celui-ci a extrait des passages du texte de ViveTV, et les a placés entre guillemets dans la bouche du président Chavez. Ce qui était une hypothèse de travail devenait alors une position gouvernementale. Certains de ces journaux sont allés plus loin encore en inventant de toutes pièces le contexte dans lequel le président vénézuélien se serait exprimé, de manière à conclure que le président et son auditoire sont atteints de délire anti-américain aigu, et que le Réseau Voltaire participe de la même pathologie.

Ne nous laissons pas intimider par cette manipulation et approfondissons cette hypothèse.

Que savons nous de l'arme sismique aujourd'hui ?

Durant la Seconde Guerre mondiale des chercheurs néo-zélandais ont tenté d'élaborer une machine à provoquer des tsunamis qui puisse être utilisée contre le Japon. Les travaux furent dirigés par l'Australien Thomas Leech de l'université d'Auckland, sous le nom de code « Projet Seal ». Plusieurs expériences à petite échelle furent réalisées, en 1944-1945, à Whangaparaoa. Elles furent couronnées de succès.

Les Etats-Unis considéraient ce programme comme aussi prometteur que le « projet Manhattan » de fabrication d'une bombe atomique. Ils désignèrent le docteur Karl T. Compton pour faire la liaison entre les deux unités de recherche. Compton était le président du MIT. Il avait déjà recruté de nombreux savants pour l'effort de guerre et il était l'une des huit personnes chargées de conseiller de président Truman sur l'usage de la bombe atomique. Il pensait que celle-ci pouvait fournir l'énergie nécessaire à l'équipe de Leech pour provoquer de plus vastes tsunamis.

Les travaux de Thomas Leech furent poursuivis durant la Guerre froide. En 1947, George VI éleva le savant à la dignité de Chevalier de l'Empire britannique pour le récompenser d'avoir élaboré une arme nouvelle. Le Projet Seal étant toujours un secret militaire, il ne fut pas révélé à l'époque qu'il était honoré pour la bombe à tsunami. Par la suite, les services US se sont appliqués à faire croire que ces recherches n'avaient jamais existé et que tout cela n'était qu'un leurre pour impressionner les Soviétiques. Cependant, l'authenticité des essais de Leech a été établie, en 1999, lorsque une partie de la documentation a été déclassifiée par le ministère néo-zélandais des Affaires étrangères. Officiellement les études ont repris aujourd'hui à l'université de Waikato. [2]

On ignore si les recherches anglo-saxonnes ont été poursuivies durant les années 60, mais elles ont repris par la force des choses lorsqu'il fut décidé de procéder à l'abandon des tests nucléaires dans l'atmosphère au profit de tests sous-marins. Les Etats-Unis craignaient de provoquer involontairement des tremblements de terre et des tsunamis. Ils voulaient donc savoir le faire volontairement.

Officiellement, à la fin de la guerre du Vietnam, les Etats-Unis et l'Union soviétique ont renoncé aux guerres environnementales (tremblements de terre, tsunamis, bouleversement de l'équilibre écologique d'une région, modifications des conditions atmosphériques -nuages, précipitations, cyclones et tornades-, modification des conditions climatiques, des courants océaniques, de l'état de la couche d'ozone ou de l'ionosphère) en signant la « Convention sur l'interdiction d'utiliser des techniques de modification de l'environnement à des fins militaires ou toutes autres fins hostiles » (1976).

Toutefois, à partir de 1975, l'URSS a ouvert de nouvelles recherches de Magnétohydrodynamique (MHD). Il s'agissait d'étudier la croute terrestre et de prévoir les séismes. Les Soviétiques étudièrent la possibilité de provoquer de petits séismes pour en éviter un grand. Ces recherches furent bientôt militarisées. Elles aboutirent à la construction de Pamir, la machine à tremblement de terre.

Lors du démantèlement de l'URSS, des responsables de ce programme décidèrent par appât du gain de passer aux Etats-Unis, mais leur recherche étant inachevée le Pentagone refusa de payer. En 1995, alors que la Russie était gouvernée par Boris Eltsine et l'oligarque Viktor Tchernomyrdine, l'US Air Force recruta les chercheurs et leur laboratoire à Nijni Novgorod. Ils y construisirent une machine beaucoup plus puissante, Pamir 3, qui fut testée avec succès. Le Pentagone achèta alors les hommes et le matériel et les transporta aux USA, où ils furent intégrés au programme HAARP.


Extrait d'un documentaire de National Geographic (2005)

De possibles usages de l'arme sismique ont été évoqués au cours des dernières années, notamment en Algérie et en Turquie. Toutefois, le cas le plus discuté est celui du séisme du Sichuan (Chine), le 12 mai 2008. Durant les 30 minutes précédant le tremblement de terre, les habitants de la région ont observé d'inhabituelles couleurs dans le ciel. Si certains voient dans ces événements des signes du Ciel retirant sa confiance au Parti communistes, d'autres les interprètent de manière plus rationnelle. L'énergie utilisée pour provoquer le séisme aurait également provoqué des perturbations de l'ionosphère. Dans les mois qui suivent, le web et les médias chinois diffusent et discutent cette hypothèse aujourd'hui considérée comme certaine par l'opinion publique chinoise.


30 minutes avat le tremblement de terre du Sichuan

Retour à Haïti

Rien ne distingue un séisme provoqué d'un séisme naturel, cependant on ne sait provoquer que des séismes superficiels, comme celui d'Haïti.

Ce qui suscite le trouble, c'est que la réaction des Etats-Unis. Alors que les médias atlantistes se contentent de relayer la polémique sur les violations de la souveraineté haïtienne, les médias latinos-américains s'interrogent sur la rapidité du déploiement des GI's : dès le premier jour, plus de 10 000 soldats et contractants sont arrivés à Haïti. Cet exploit logistique s'explique simplement. Ces hommes étaient déjà pré-positionnés dans le cadre d'un entraînement militaire. Sous l'autorité du commandant en second du SouthCom, le général P. K. Keen, ils participaient à la simulation d'une opération humanitaire, à Haïti, après un ouragan. Keen et son équipe étaient arrivés quelques jours auparavant. Au moment précis du tremblement de terre, ils se trouvaient tous à l'abri, à l'ambassade US qui est construite selon les normes anti-sismiques, à l'exception de deux hommes qui se trouvaient à l'hôtel Montana et qui auraient été blessés.

Le général Keen a donné de nombreuses interviews à la presse états-unienne, qui a multiplié les reportages et émissions à propos des opérations de secours. Il a souvent fait mention de sa présence à Port-au-Prince durant le séisme, mais jamais des motifs de cette présence.

Parmi les objectifs de l'exercice militaire figurait le test d'un nouveau logiciel permettant de coordonner les efforts humanitaires des ONG et des armées. Dans les minutes qui ont suivi la catastrophe, ce logiciel a été mis en ligne et 280 ONG s'y sont inscrites.

Il est légitime de se demander si ces coïncidences sont ou non l'effet du hasard.

 Thierry Meyssan

Analyste politique français, président-fondateur du Réseau Voltaire et de la conférence Axis for Peace. Il publie chaque semaine des chroniques de politique étrangère dans la presse arabe et russe. Dernier ouvrage publié : L'Effroyable imposture 2, éd. JP Bertand (2007).


Les articles de cet auteur
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[1] « Les Etats Unis ont-ils provoqué le tremblement de terre à Haiti ? », Réseau Voltaire, 22 janvier 2010.

[2] « Tsunami bomb NZ's devastating war secret » et « Devastating tsunami bomb viable, say experts », par Eugene Bingham, New Zealand Herald, 25 et 28 septembre 1999. « Experimental bomb to create huge tidal wave was tested in 1944 » par Kathy Marks, The Independent, 27 septembre 1999.


vendredi 15 janvier 2010

SPECIAL HAITI : Mais pourquoi sont-ils si pauvres ?

 

From: Michel Collon
Sent: Thursday, January 14, 2010 11:50 PM
To:
Subject: SPECIAL HAITI : Mais pourquoi sont-ils si pauvres ?

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SPECIAL HAITI :
Mais pourquoi sont-ils si pauvres ?


Emotion et solidarité partout dans le monde. Mais pourquoi tant de victimes ? La Nature est-elle seule en cause ? Au Japon, par exemple, les normes antisismiques dans la construction permettent d'éviter un tel désastre. Seulement, dans un pays aussi pauvre, cela paraît impossible. C'est donc aussi la pauvreté qui tue.

D'où vient-elle ? Notre dossier spécial éclaire l'Histoire cachée d'Haïti. Et l'énorme responsabilité, ancienne et actuelle, des grandes puissances - surtout les Etats-Unis et la France - dans cette misère atroce. La solidarité nécessite une véritable info. Merci de faire circuler.


Michel Collon et l'équipe Investig'Action

(En raison des événements, notre newsletter habituelle est reportée à demain.)

Alí Ramón Rojas Olaya - Je souffre pour Haïtí
Qui sont ces Haïtiens ? Pourquoi sont-ils si pauvres ? Quelle Histoire nous a été cachée ?

Etant Dupain - La dette extérieure d'Haïti, une hypocrisie française
Le devoir de la France : rembourser ce qu'elle a volé

Camille Loty Malebranche - Haïti, le ventre des pauvres sous contrôle des ploutocrates 
Comment les USA ont pris le contrôle de ce que mangent les Haïtiens. Et de ce qu'ils ne mangent pas.

Louis Prefontaine - Haïti: la « malédiction » n'existe pas
"Ce n'est pas Dieu qui débarqua dans l'île en 1915 et l'occupa pendant vingt ans, ce n'est pas Dieu qui..."

Fidel Castro - Les origines de la pauvreté de nos voisins 
Fidel démasque le duo Clinton et évoque les réalisations concrètes de la solidarité cubaine

Michel Collon - "Sans les esclaves, nous serions perdus!"
Un extrait du livre "Les 7 Péchés d'Hugo Chavez" montre comment et pourquoi la "démocratie française" a refusé l'émancipation des esclaves. Et les conséquences durent toujours...
 



[romain : paix_socialisme_communisme] : Haïti,

 

From: nicolas
Sent: Friday, January 15, 2010 10:03 AM
To:
Subject: [romain : paix_socialisme_communisme] Fw: Haïti,

 



 
Jeudi, 14 Janvier 2010 11:22        
  Haïti, le ventre des pauvres
sous contrôle des ploutocrates
Camille Loty Malebranche   


Au moment où les émeutes de la faim font rage, il est un aspect essentiel que le cas d'Haïti révèle à tous : la volonté du nord ploutocratique à contrôler le ventre des pauvres du Sud. En Haïti, le dumping des denrées étasuniennes subventionnées par l'État étasunien pour détruire la production locale sans subventions, ni moyens, a fini par avoir raison de l'alimentation produite sur place. Victime de cette concurrence déloyale, Haïti est devenue un cloaque des produits agricoles, avicoles et piscicoles de bas étages des Etats-Unis.

À un pays qui mangeait opulemment sa viande saine, ses vivres, ses fruits (bananes, oranges, corossols, melons, papayes, ananas, cachimans) et ses céréales naturelles et en exportait, on a fini par imposer les poulets aux hormones, toutes sortes d'abats d'oiseaux, des rebuts de poissons méphitiques des piscines de Miami. Le homard, la langouste et le poisson haïtiens sont pêchés en haute mer par des chalutiers étasuniens qui n'en laissent que les petits aux haïtiens sans technique de pêche pouvant rivaliser avec les étasuniens violant les eaux territoriales haïtiennes.


Bref survol historique d'une marche au supplice


En 1971, Bébé Doc n'a été - à la mort de son père, le cannibale François Duvalier - accepté et investi président haïtien par le département d'État, que pour initier ce genre de changements alimentaires au pays, avec l'intervention du FMI et de la Banque mondiale.

On s'est mis à remplacer par un cheptel porcin rose venu des Etats-Unis, le cheptel porcin noir d'Haïti tué par un certain organisme spécialisé en l'enraiement de la peste porcine africaine soi disant imminente en Haïti. Cet organisme d'élimination des porcs haïtiens, nommé Peppadep, opérait sous l'instigation US via la banque interaméricaine de développement et avec l'appui complice d'autres pays continentaux tels le Canada qui a fait pression sur le gouvernement haïtien selon le fallacieux prétexte de prévention de cette peste porcine, d'ailleurs jamais vérifiée au pays selon les paysans !

C'est à croire que David Cooper avait raison de traiter de « porchumain », le bourgeois ; le bourgeois du nord a bel et bien évincé la race proprement porcine, sa rivale !

On a également tué la volaille haïtienne par une armée de mangoustes répandues en Haïti, encore une fois par les USA pour combattre une prétendue dangereuse infestation !

Il faut dire qu'en Haïti, pays de tradition vaudoue où l'attachement familial à la terre excède le profane pour s'ancrer dans une mystique que les paysans désignent sous le nom créole de « bitasyon », c'est-à-dire "habitation" : microfundi où sont les plantations et les planteurs qui les considèrent comme domaine des esprits et des ancêtres et où ces planteurs paysans menaient leur existence sans encadrement de l'État. Cela nourrissait alors le pays en fournissant des produits d'exportation tout en entretenant un lopin de polyculture de subsistance.

La politique de Wilson de transformer les terres haïtiennes en domaines étasuniens exclusivement voués à la canne à sucre et à d'autres produits d'exportation à la solde de Banana Fruit, avait échoué même au plus fort de la première occupation yankee du pays de 1915 à 1934. La résistance paysanne, malgré les mitrailleuses et les massacres, avait empêché l'application de la politique économique de la puissance continentale qui l'avait réussi dans bien d'autres pays du continent.

Alors, comme par revanche, à la mort de papa doc (François Duvalier)  l'immonde et rétrograde criminel contre l'humanité, néanmoins nationaliste au sujet de l'autarcie alimentaire du pays, les USA ont sauté sur l'occasion. Ils adoubent alors Jean-Claude Duvalier - fils et dauphin de François, jeune ignare de 19 ans - qui ne connaissait alors que le tir, le volant et le sexe. Ainsi, les USA avaient, à la tête de l'État haïtien, son instrument de destruction de l'autarcie alimentaire.

Question de réaliser enfin le rêve étasunien de détruire par un crime économique sans précédent, cette autarcie alimentaire haïtienne, ils ravagent le bastion d'autonomie, voire de rébellion résistante d'un petit pays à tradition révolutionnaire qui avait mis Napoléon et ses 40.000 hommes en déroute en 1803, et renvoyé bredouilles, au sujet de la transformation agraire préconisée par Wilson, des dizaines de milliers d'étasuniens pillards ayant mis à sac comme dans un western la banque nationale d'Haïti, avant la désoccupation et le départ des yankees en 1934.

L'on sait par ailleurs que les présidents étasuniens Jefferson au 19ème siècle et F.D.Roosevelt au 20ème siècle ne cachaient pas leur haine pour « cette peste indépendantiste et antiesclavagiste de nègres qui ont pris leur indépendance par les armes » |1| ! La fierté des masses haïtiennes de toujours dire non aux prédateurs colonialistes, racistes, négrophobes et affameurs de la planète avait enfin été rayée du paysage, touchant le fond de l'abysse par les assauts d'un commerce déréglementé par les Etats-Unis infligeant un supplice impitoyablement orchestré contre Haïti.


Fin de l'histoire et victoire criminelle et affameuse du dumping

L'imposture criminelle diabolique du dumping s'est allègrement poursuivie à la chute de Jean-Claude renversé à la suite de soulèvements populaires en février 1986. Le CNG (conseil national de gouvernement) qui succéda à Jean-Claude, ouvrit le pays aux produits peu couteux des Etats-Unis - parce que subventionnés - désormais vainqueurs dans leur politique de destruction de la production agricole haïtienne.

Les États-Unis purent donc poursuivre leur abomination raciste et antihaïtienne avec la bénédiction de la politique-alibi du CNG, prétendant combattre sans nuance et de cette manière expéditive, la cherté de la vie. Ainsi, le riz, le pois, la farine, le lait en conserve et bien d'autres produits comme des pieds de poulets made in USA ont bombardé les marchés publics haïtiens à des prix providentiels pour les acheteurs à faible revenu, mais enclenchaient le désastre d'aujourd'hui sans que les gouvernants haïtiens, hommes de mains des étasuniens, criassent gare ou intervinssent d'une quelconque façon !

Avec la fin des années 90, on entendit sur les ondes de  radios haïtiennes le néolibéralisme et ses menus fretins dits économistes, comme un évangile du salut économique par la libéralisation du marché pour libérer le peuple haïtien de la misère. Ces piètres émules tropicaux d'Alain Minc, ont convaincu les classes moyennes et petits-bourgeois que les Etats-Unis voulaient du bien au pays et qu'il fallait faire pression sur le pouvoir pour qu'Haïti s'ouvre encore plus à un dumping et enfin mettre à mort l'agriculture et l'élevage haïtien...

L'Usaid, l'usis, l'Iri, le Food for care... tous organismes étasuniens en Haïti nourrissaient et nourrissent ces sortes de mufles économistes pour mystifier intellectuellement les classes moyennes scolarisées, certains secteurs désinformés des masses et mythifier ce qui est en fait un mécanisme simplet de destruction d'un pays par l'escroquerie de la concurrence déloyale du plus riche pays du monde. Avec leur lugubre succès contre Haïti, non seulement les étasuniens se débarrassent de leur salissure de produits sans valeur, vendent leurs saletés rédhibitoires à prix inabordables aux haïtiens ; mais, ce qui est du terrorisme exterminateur, ils ont aujourd'hui la clef du ventre des haïtiens, le terrifiant pouvoir de créer des famines factices pour détruire tout gouvernement ou mouvement patriote voulant changer de politique pour transformer le faciès patibulaire de ce pays valétudinaire et martyrisé !



La nouvelle terreur du monde est donc la faim comme arme de destruction massive des peuples entre les mains de quelques transnationales et d'états du nord qui leur garantit leur règne de jungle où la vie des peuples du sud et des petits états de la périphérie, n'est rien qu'une marche létale au supplice planifié.


Notes
|1| Propos de Jefferson repris en d'autres mots par Roosevelt sur l'indépendance haïtienne.

Source: Oulala.net
26 avril 2008

 

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