mardi 20 septembre 2011

Il y a loin de la coupe aux lèvres

From: Democrite
Subject: TR: Il y a loin de la coupe aux lèvres
http://dossiers-du-bip.fr/index.html

http://www.lesdebats.com/editions/200911/les%20debats.htm

Il y a loin de la coupe aux lèvres

Même s'il y a loin de la coupe aux lèvres, le Fonds Monétaire International (FMI) a toutefois été activé par ses maîtres pour «reconnaître» les «élus» de la «communauté internationale» en Libye. Il s'agit de faire en sorte que tout se passe comme prévu et pas autrement. Ce sera le FMI qui s'occupera de revoir le système de gestion économique libyen. Et il y a du travail pour les équipes que le Fonds va dépêcher (dès que possible) sur le terrain. Ce terrain où on ne sait plus s'il s'agit toujours de «protéger les civils» ou de les massacrer jusqu'au dernier tant qu'ils continueront de résister aux bombardements. Les jeunes «rebelles», envoyés au casse-pipe, commencent eux-mêmes à se fatiguer et à risquer de moins en moins leur vie devant un travail de moins en moins efficace de l'OTAN. Au-dessus d'eux cela ne va pas fort non plus.

Même après que l'ONU ait donné la respectabilité voulue au conglomérat destiné à gouverner le pays. La formation d'un «gouvernement de transition» crée les pires empoignades. Les tireurs de ficelles n'y sont pas pour rien. La configuration actuelle est tout à l'avantage de certains au détriment d'autres. Tout bouleversement dans la structure pourrait remettre en cause les projets en cours sur les centaines de milliards de dollars à prendre immédiatement et dans l'avenir.

Dans le processus, le FMI veillera à fournir le «financement nécessaire» à un pays qui prêtait aux autres, à implémenter son fameux plan d'ajustement structurel après avoir, en urgence, «aidé à rétablir la production» et «à mettre en place un système de paiements». Il le faut bien, parce que les multinationales piaffent d'impatience, tant tout est à prendre. La France ses 35% de pétrole et le monopole sur les 150 milliards de m3 d'eau, les autres pour des contrats tout aussi juteux. Par exemple, dans les immenses chantiers de reconstruction, que les bombardiers de l'Alliance atlantique ont pris soin de préparer. Le FMI fera utiliser, pour honorer la facture de 150 milliards de dollars qu'il a estimée, les 70 milliards de fonds souverains libyens et un endettement de 80 milliards de dollars remboursables sur les revenus pétroliers à hauteur de 30 milliards de dollars/an. Il serait aussi question de transformer la Banque centrale libyenne en succursale de plusieurs banques multinationales (dont HSBC-Londres, de Goldman Sachs-New York). Les parts de marché seront, bien sûr, réparties au prorata de la puissance de chaque pays, ce qui explique les difficultés de produire la nouvelle direction du pays, chacun voulant y placer son pion, sans préjudice des appétits propres des factions «rebelles». En attendant, rien n'est moins sûr, tant que le peuple libyen continuera de refuser l'arnaque. Et il semble réellement décidé à ne pas se laisser faire. Le carnage quotidien qu'il subit en est la preuve ultime. Car ce n'est pas pour rien qu'on affronte la mort. Ce qui confirme, malgré la réalité que s'acharnent à imposer les médias, que nous sommes devant une situation inédite dans l'Histoire de l'Humanité. Pour la première fois, un peuple est confronté à une telle situation. Il nous montrera, peut-être, comment en sortir.

Par Ahmed Halfaoui



dimanche 11 septembre 2011

11 septembre 2001 - 11 septembre 2011: tout notre respect et notre compassion aux milliers de victimes et à leurs familles... ! MAIS ... ???

11 septembre 2001 - 11 septembre 2011: tout notre respect et notre compassion aux milliers de victimes et à leurs familles... ! On comprend leur douleur, leur désarroi, leur peine et aussi toutes leurs interrogations. MAIS quand va-t-on arrêter ces 10 années de complot, de mensonges, de conditionnement officiel et médiatique, d'absence de vérité, de restrictions des libertés individuelles partout dans le monde, de tueries en représailles pour venger, pas seulement les victimes, mais la grrrandeur de l' Amérique "outragée" qui jusque là se croyait invincible de toute attaque extérieure, de toutes représailles de la part de ceux qui sont ses victimes partout dans le monde... Qui lèvera toutes les interrogations ? 343 pompiers new-yorkais ont perdu la vie en faisant leur devoir pour sauver un maximum de gens. Oui mais, ils ne sont pas tous morts, disparus, tombés à l'intérieur des bâtiments. Des dizaines de pompiers seraient aussi tombés à leurs abords comme des mouches rien qu'en respirant les odeurs toxiques... Interpelant, car en général, les pompiers disposent du matériel de protection nécessaire pour se protéger ... contre LA PLUPART des gaz toxiques lors de leurs interventions... Ce sont effectivement DES HEROS, pas seulement ceux de New-York ... !
Le monde entier va-t-il devoir payer pendant un siècle ce casus belli pour l' Amérique, tenant compte que la torture, le terrorisme, islamiste ou autre, a aussi été enseigné au départ dans les bases de la Cia et de l'armée Us.
Désolé, si je ne partage pas le conformisme officiel et si je heurte certaines susceptibilités, la morale de certains ... ! Ce 11 septembre 2011, est pour moi, une vaste journée de tapage médiatique organisé...
Même en Amérique, des dizaines de millions de gens ne croient pas la thèse officielle et s'interrogent DE PLUS EN PLUS ... Devant de tels évènements, il faut toujours s'interroger afin de savoir à qui le mal profite ... Il faut avoir le courage de le dire et de prendre certaines distances ...
RoRo

samedi 10 septembre 2011

11 septembre : Dix ans de mensonges ?

From: Hess Madeleine
Sent: Saturday, September 10, 2011 6:36 PM
Subject: Tr : 11 septembre : Dix ans de mensonges ?

----- Mail transféré -----
De : Le Brasier <le.brasier@yahoo.fr>
Envoyé le : Samedi 10 Septembre 2011 16h17
Objet : 11 septembre : Dix ans de mensonges ?

11 septembre : Dix ans de mensonges ?

Par Patrick Vallélian

de Genève

Y a-t-il eu complot le 11 septembre 2001? Alors que la polémique entre les truthers et des debunkers fait rage, il est temps de jeter un regard critique sur des événements qui ont bouleversé l'ordre mondial, estime Daniele Ganser, professeur d'histoire à l'Université de Bâle. Comme beaucoup d'autres, il réclame une enquête indépendante et internationale.
Une nouvelle enquête sur les attentats du 11 septembre 2001. Impartiale et internationale… Daniele Ganser, professeur d'histoire à l'Université de Bâle, y pense depuis l'été 2004. Depuis que ce chercheur sur les questions de paix a lu le 9/11 Commission Report, le rapport officiel de la Commission d'enquête sur les attaques terroristes contre les Etats-Unis.
«ILS M'ONT PRIS POUR UN FOU ET M'ONT CONSEILLÉ DE ME TAIRE.» Daniele Ganser, professeur d'histoire à l'Université de Bâle
Un pavé de plus de 550 pages qui a justifié à lui seul la guerre contre le terrorisme, les guerres en Irak et en Afghanistan et la chasse aux sorcières islamistes. Mais un pavé qui n'a pas convaincu ce scientifique qui travaillait à l'époque au Centre d'études sécuritaires de l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich.
Trop de questions encore ouvertes. Trop de pistes abandonnées. L'impression d'un rapport orienté politiquement afin de justifier la guerre du monde libre contre l'Axe du mal. L'impression aussi et surtout de lire le scénario trop lisse d'un nouveau Pearl Harbour, d'un blockbuster mettant aux prises le bon président chrétien Bush au méchant musulman Ben Laden.
Bien caché en Afghanistan dans des grottes dignes du réduit national – un mensonge parmi d'autres des Cheney et Rumsfeld – Ben Laden aurait lâché 19 kamikazes sur les USA. On connaît la suite: quatre avions détournés, les deux tours jumelles de New York détruites, le Pentagone touché, 3000 morts le jour même, des centaines de milliers plus tard en Irak et en Afghanistan, mais aussi les prisons secrètes de la CIA, la torture légalisée, des Patriot Acts, des dépenses militaires en hausse partout dans le monde et surtout une traque de plusieurs centaines de milliards de dollars.

Pourquoi la WTC-7 s'est-elle effondrée ?

Mais revenons à 2004 et à Ganser. «Je me souviens avoir fait part à mes collègues de mes étonnements par rapport à la version officielle. Je ne comprenais pas, par exemple, pourquoi le rapport n'évoquait même pas la tour 7 du World Trade Center (WTC). Elle s'était effondrée vers 17 h, soit sept heures après les tours jumelles. Sans raison: aucun avion ne l'avait touchée.»
Etonnant oubli effectivement pour un bâtiment qui abritait le siège de l'Organisme fédéral de réglementation et de contrôle des marchés financiers (SEC) ainsi que des bureaux secrets de la CIA. Les autorités américaines expliqueront que ce monstre de 170 mètres de hauteur avait été touché par des débris projetés par le crash et qu'il y avait eu des feux, puis une grosse explosion de cuves d'huile de chauffage au sous-sol.
Le problème, c'est que jusqu'au 11 septembre, aucun incendie n'avait réussi à détruire une tour à ossature métallique dans le monde et surtout pas à provoquer son effondrement à la vitesse de la chute libre. Fallait-il y voir dès lors une démolition contrôlée par des explosifs?
Des ingénieurs comme Hugo Bachmann, professeur émérite d'analyse structurelle et de construction de l'ETH de Zurich, y croient dur comme l'acier des tours vendu un peu à la sauvette à des recycleurs coréens et chinois sans que les enquêteurs aient vraiment pu l'analyser. Comme si l'administration Bush ne voulait pas laisser de traces, notamment celles de nanothermite, un explosif militaire qui aurait été retrouvé sur place.
«Ils m'ont pris pour un fou et m'ont conseillé de me taire, que ce ne serait pas bon pour ma carrière», sourit Daniele Ganser dont le parcours scientifique le fait passer pour un «type sérieux». Né en 1972 à Lugano, il a étudié à Bâle, Londres et Amsterdam avant de travailler pour le très libéral Avenir Suisse.
«Il était impossible de remettre en cause la vérité d'évangile de la commission. Il fallait croire et ne pas questionner cet événement historique comme on le ferait avec d'autres», poursuit Ganser qui sait, en outre, ce dont les Etats, même démocratiques, peuvent être capables. Il a publié une recherche historique sur le terrorisme manipulé (Les armées secrètes de l'OTAN, Ed. Demi Lune).
«Après tout, le Rainbow Warrior de Greenpeace avait été coulé en 1985 par les services français», rappelle-t-il. Mieux même, par deux agents, les faux époux Turenge, qui étaient d'ailleurs de faux… Suisses.

Terrorisme par délit d'inité ?

Bref, Daniele Ganser est dès lors classé dans le camp des sceptiques sans que cela pèse trop sur sa carrière. Mais que remettent en cause finalement ces truthers? La liste de leurs doutes sur des incohérences ou des omissions étonnantes est longue.
Il y a notamment ces transactions financières suspectes qui ont eu lieu peu de jours avant les attentats du 11 septembre 2001, notamment sur les titres d'United Airlines et d'American Airlines, les deux compagnies dont les avions ont été détournés et dont les cours se sont effondrés après le crime.
«Il s'agissait d'options de vente sur actions, dont la détention permet de parier sur la chute de cours boursiers. Tant le secteur aérien que le secteur financier furent concernés», indique Marc Chesney, professeur d'économie à l'Université de Zurich, avant de regretter l'absence d'un rapport digne de ce nom à ce sujet. Or le «butin» est estimé à plusieurs centaines de millions de dollars, voire plusieurs milliards.
D'autres, dont Robert Fisk, correspondant au Moyen-Orient du quotidien anglais The Independent et un des seuls Occidentaux à avoir rencontré Ben Laden, se demandent pourquoi les débris du vol 93 se sont dispersés sur des kilomètres alors que l'appareil est censé s'être écrasé dans un champ (a-t-il été abattu par un avion de chasse?), comment les poutres des tours – dont le point de fusion est à 1480 degrés – ont cédé alors que le kérosène brûle au mieux à 820 degrés.
Fabrizio Calvi (11 septembre la contre enquête, Fayard) se demande, lui, pourquoi le rapport officiel n'évoque pas le rôle d'Ali Mohammed, taupe d'al-Qaida à l'intérieur de l'armée américaine et de la CIA. C'est pourtant lui qui met au point le modus operandi de l'attaque.

Bush ne savait-il vraiment rien ?

Les sceptiques estiment également que les attentats du 11 septembre n'ont pas pris l'administration Bush par surprise. Pour les truthers, le président Bush a même menti lorsque, après les attentats, il a juré sur l'honneur, la larme à l'oeil, que les attaques n'étaient pas prévisibles et qu'il n'avait rien pu faire pour sauver la vie des 3000 martyrs de l'attaque islamiste.
En fait, les signaux d'alerte étaient au rouge depuis quelques mois. Les services secrets allemands, égyptiens, jordaniens, pakistanais, israéliens, français, anglais… et même talibans avaient tiré le signal d'alarme. Aux USA aussi, des alertes retentissent.
En juin 2001, la FAA (Federal Aviation Administration) met en garde les compagnies aériennes contre de possibles détournements. En juillet 2001, un agent du FBI de Phoenix avertit que des partisans de Ben Laden prennent des leçons de pilotage dans un but terroriste et recommande de les traquer. Puis la CIA intercepte des messages islamistes prédisant une attaque «à grand spectacle» dans un proche avenir.
Le président Bush en est informé. Il reçoit le 6 août 2001 une note de renseignement de la CIA intitulée Ben Laden est décidé à frapper aux Etats-Unis qui lui annonce la couleur: des islamistes se trouvent aux USA et préparent des détournements d'avion. Un vieux scénario à vrai dire.
En 1995, l'incendie de l'appartement qu'occupe à Manille Ramzi Ahmed Yousef, le cerveau du premier attentat contre le World Trade Center en 1993, permet d'éventer l'opération Bojinka. Ce complot visait à faire exploser des avions de ligne à destination des USA ainsi qu'à détourner des appareils pour détruire les tours jumelles ou le quartier général de la CIA.
Des apprentis pilotes kamikazes étaient en formation aux USA alors qu'un certain Khalid Sheikh Mohammed était une des chevilles ouvrières du projet terroriste. Considéré comme le cerveau des attaques du 11 septembre 2001 et soumis à la torture (simulation de noyade) lors de ses interrogatoires, il sera jugé par un tribunal militaire d'exception, à Guantanamo Bay. A huis clos.
«BEN LADEN EST L'ENFANT LÉGITIME DES SERVICES SAOUDIENS ET DE LEURS PARRAINS AMÉRICAINS.» Richard Labévière, auteur de «Vérités et mythologies du 11 septembre»

Derrière Ben Laden, l'Arabie Saoudite ?

Se sachant en danger, pourquoi les USA n'ont-ils dès lors pas pris des mesures pour éviter la catastrophe? Tout simplement parce que le terrorisme islamiste n'était plus une priorité pour l'administration Bush, répond le journaliste Fabrizio Calvi. «La cible de Bush au début de sa présidence, c'était l'Irak et son pétrole. Il voulait renverser Saddam Hussein.»
Ben Laden n'est donc plus l'ennemi public numéro un qu'il était à l'époque du président Clinton. Une preuve? Le Saoudien, pourtant recherché par toutes les polices, mais étrangement pas pour les attentats du 11 septembre, s'est fait soigner en juillet 2001 dans l'hôpital… américain de Dubaï pour une infection rénale. Il en profite pour rencontrer sa mère notamment ainsi que le représentant local de la CIA, relève Richard Labévière.
Et pour cause: «Ben Laden est l'enfant légitime des services saoudiens et de leurs parrains américains.» Un enfant traité dès 1979 par les services américains pour collecter de l'argent et enrôler des volontaires pour la résistance contre l'envahisseur (???) soviétique. Eh oui, le terrorisme islamiste est aussi une invention américaine comme on l'oublie trop souvent.
Ben Laden ne retourne sa veste qu'en 1990, au moment où les troupes américaines entrent en Arabie saoudite pour la guerre du Golfe. «Notre pays est devenu une colonie des Américains», expliquait-il à Robert Fisk. Un avis partagé par des princes saoudiens qui ont financé et protégé Ben Laden. «Les attentats du 11 Septembre étaient motivés par la simple présence des forces américaines en Arabie saoudite», abonde Jacques Baud, spécialiste suisse en politique de sécurité. Un message que Bush recevra cinq sur cinq en 2003.

Complot ou incompétence ?

Mais cela n'explique toujours pas les ratés du 11 septembre. Pour Calvi, la catastrophe – totalement évitable – est due aux erreurs d'aiguillage, à l'incompétence, à la bureaucratie et à un réel manque d'imagination des services américains. Il y avait alors une guerre des services entre le FBI, la NSA, l'armée et la CIA. Une guerre qui affaiblissait la capacité de réaction du pays.
Ensuite, les responsables de la sécurité ne faisaient pas confiance aux néoconservateurs qui avaient les clefs de la Maison Blanche en janvier 2001. Et ces derniers le leur rendaient bien… Autre bombe que vient de lâcher Richard Clarke, tsar de l'antiterrorisme US sous Clinton et Bush: les attentats auraient pu être évités si la CIA avait averti le FBI de la présence aux USA des kamikazes Khalid Al-Mihdhar et Nawef Al-Hazmi. Or l'agence s'est tue. Elle voulait les retourner.
Mais y voir un complot serait aller trop loin, souligne Fabrizio Calvi. «Si cela avait été le cas, des centaines de personnes auraient été dans la confidence. Il y aurait eu des fuites.» Or, comme Anne, il n'a rien vu venir de concret.
«En cas de complot, seule une poignée de personnes sait ce qui se passe, rétorque Daniele Ganser. Les autres exécutent ce qu'on leur a ordonné de faire. Sans savoir qu'ils participent à une action plus vaste.» En outre, une opération d'influence de ce type n'aurait pas été une première pour les USA. En 1962, le plan Northwoods devait amener l'opinion publique américaine à soutenir une guerre contre Cuba en faisant en sorte qu'un faux avion charter américain soit abattu par la chasse de Castro.
Alors, complot ou pas? Bush s'est-il tricoté un nouveau Pearl Harbour? «Un événement catastrophique et catalytique» qu'appelaient de leurs vœux en 2000 les Dick Cheney, futur vice-président, ou Donald Rumsfeld, futur ministre de la Défense, dans un rapport intitulé «Reconstruire les défenses de l'Amérique». L'enjeu: faire des USA «la puissance dominante de demain».
Dès lors, est-ce qu'une partie du gouvernement aurait laissé agir Ben Laden? Ou pire, aurait organisé le coup en utilisant l'épouvantail Ben Laden qui jura après le 11 septembre n'y être pour rien alors que le FBI n'a jamais recherché le Saoudien pour sa participation dans les attentats américains ?
Après tout, ce gouvernement a menti sur la présence d'armes de destruction massive pour justifier la guerre en Irak en 2003. Tout comme le président Johnson avait utilisé un faux accrochage entre des navires nord-vietnamiens et américains pour justifier l'intervention US au Vietnam.
Fisk, attablé dans un restaurant de Beyrouth, sourit. «Comme je l'ai écrit à plusieurs reprises, l'administration Bush a quasiment tout raté. Alors comment aurait-elle pu cacher une telle affaire?»

Commission sous influence ?

Tout le monde est d'accord sur un point: le doute autour du 11 septembre est surtout dû à la faillite de la commission d'enquête qui s'est appuyée sur des informations obtenues sous la torture ou a écarté des témoignages susceptibles de contredire ses thèses. Notamment ceux des survivants qui disent avoir entendu de grosses explosions dans les tours lors de leur effondrement.
« Ses impasses sont telles qu'elles lui valent le surnom de "commission des omissions", ironise Fabrizio Calvi. Il est évident qu'une nouvelle enquête sérieuse serait nécessaire. » Mais le pire fut sans doute la nomination de Philip Zelikow au poste de directeur exécutif de la commission. Ce dernier était un proche de Condoleezza Rice et il fit son possible pour embrouiller les pistes… «Notre commission a été mise en place pour échouer», lâcha même son président Thomas Kean, amer.

A qui profite le crime ?

Si les USA voulaient utiliser le 11 septembre pour asseoir leur suprématie, avouons qu'ils ont échoué. Pour Fabrizio Calvi, la crise financière et la chute libre du dollar s'expliquent en grande partie par ces dépenses militaires inédites dans l'histoire du monde. L'empire a contre-attaqué. Mais il est aujourd'hui à bout de souffle.
Reste que le crime a néanmoins profité au complexe militaro-industriel mondial. Les dépenses militaires américaines ont bondi de 81% depuis 2001 pour s'établir à plus de 700 milliards de dollars en 2010. Tout comme les investissements dans la sécurité. Dans le même temps, des mesures limitant les libertés individuelles et permettant des actes de torture dignes de la Gestapo sont passées comme des lettres à la poste. Sans oublier que l'Occident a fermé les yeux sur une islamophobie ignoble qui a vu naître un meurtrier comme Anders Behring Breivik.
Mais s'agit-il là de la cause ou de la conséquence du 11 septembre? C'est là que la discussion légitime sur cet événement historique, mais encore trop polluée par les disputes sans fin entre les truthers paranos et les debunkers obtus, doit avoir lieu. Le refuser serait aussi stupide que d'affirmer que tout a été dit sur les crimes nazis après le procès de Nuremberg.
«En dix ans, la société occidentale s'est construit des murailles juridiques, politiques et sécuritaires souvent en contradiction avec les valeurs qu'elle défendait avec succès depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. La question de la délimitation entre besoin sécuritaire et valeurs de liberté n'a pas fait l'objet d'un débat», abonde Jacques Baud. Que le vrai débat autour du 11 septembre commence...

Comment l'ambassade américaine intervient en Suisse pour faire taire les truthers

Plutôt seul au début, Daniele Ganser a été rejoint depuis par des centaines, des milliers de sceptiques. Des hurluberlus complotistes ou des anti-américains primaires comme les appellent les debunkers, les démystificateurs?
S'il est vrai que certains veulent nous faire croire que les petits hommes verts sont responsables des attentats du 11 septembre, il y a dans le lot des travaux troublants, réalisés par des architectes, des ingénieurs, des pilotes, des pompiers, des militaires, des policiers, des journalistes...
Des quidam, bien plus nombreux aux USA qu'en Europe, qui comme David Ray Griffin, professeur américain de théologie à la retraite et un des fers de lance du 9/11 Truth Movement, se sont dit qu'un gouvernement qui avait traîné les pieds à constituer la commission d'enquête pouvait aussi avoir camouflé une partie de la vérité. Ils voulaient ainsi replonger dans les faits pour savoir si la croisade «bushienne» contre l'Islam radical était «juste».
C'est le cas du conseiller national vert bernois Alec von Graffenried qui a signé la pétition 911untersuchen.ch comme une centaine de personnes. Mise en ligne tout dernièrement par Stefan Schaer, un journaliste bernois, elle revendique… une nouvelle enquête. Tout comme l'ONG Human Rights Watch qui veut traduire les pontes de l'administration Bush pour crimes de guerre et torture après le 11 septembre.
«Je n'adhère à aucune théorie du complot, et je me considère comme un ami des Etats-Unis. Mais devant les soupçons actuels, il faut en avoir le cœur net», souligne l'élu. Reste que faire part de ses doutes est loin d'une sinécure. «On me reproche de faire partie de fous qui croient à des théories aberrantes. Comme si poser des question n'était pas possible sans "s'asseoir dans le même bateau" que des psychopathes...»
Des pressions que Daniele Ganser connaît. «L'ambassade américaine à Berne intervient systématiquement pour faire taire ceux qui remettent en cause la version officielle.» Et l'arrivée du président Barack Obama n'a rien changé à l'affaire.



samedi 3 septembre 2011

RACISME EN LIBYE

From: FISCHER BERNARD
Sent: Friday, September 02, 2011 10:05 PM
Subject: RACISME EN LIBYE

Le calvaire des africains noirs de Tripoli, brutalisés par les révolutionnaires (révolutionnaires ou contre-révolutionnaires ??? RoRo) libyens

Le Monde | 02.09.11 | 11h46 • Mis à jour le 02.09.11 | 11h47

Comme les vieux rafiots qui rouillent à quai, ils ont échoué là, dans cette crique abandonnée. Le petit port de Sayad, à vingt cinq kilomètres à l'ouest de Tripoli, est devenu le refuge de plusieurs centaines d'Africains fuyant les exactions et les arrestations arbitraires dans la nouvelle Libye libre. Huit cents hommes et quelques femmes. Certains sont là depuis deux mois, d'autres sont arrivés la veille, mercredi 31 août.

Mike et Harrison, deux Nigérians de respectivement 19 et 20 ans, ont tout fait ensemble : l'arrivée en Libye, il y a deux ans, l'embauche chez un installateur de télévision par câble à deux cent dinars (cent vingt euros) par mois, et maintenant la fuite. "Avant la révolution, les Libyens étaient déjà arrogants avec nous, raconte Mike. Parfois, ils ne nous payaient pas.. Mais depuis février, tout est difficile. Les propriétaires ont commencé à nous chasser en disant que nous étions des mercenaires de Kadhafi. Des jeunes nous attaquaient pour nous voler."

Les deux compères ont déménagé pour Abou Salim, un quartier jouxtant Bab Al-Aziziya, le grand complexe occupé par Mouammar Kadhafi, et réputé abriter des tribus qui lui étaient acquises ainsi que des combattants de ses milices. "Un jour, on nous a dit de partir, enchaîne Harrison. Nous sommes venus ici." Le lieu est une ancienne garnison italienne, devenue une base militaire navale comme en témoigne une grande structure de béton qui devait être futuriste au moment de sa construction. Après son bombardement par l'aviation américaine en 1986, l'endroit a été abandonné. Des pêcheurs s'en servent, ainsi que des trafiquants de clandestins, manifestement avec la bénédiction des autorités. Les bateaux de pêche, dont nombre sont en cale sèche, ne semblent même plus en état de naviguer jusqu'aux îles de Lampedusa (Italie) ou de Malte, situées en face de la Libye. "De toute façon, personne ne sait les conduire ici", déplore Harrison, qui a élu domicile, avec une vingtaine d'autres, sous la coque d'un navire.

« Là, c'est devenu la panique »

Au fil des semaines et via le bouche-à-oreille, le flux des arrivées à Sayad de ceux pris au piège d'une guerre de plus en plus proche n'a cessé de grossir. Puis les rebelles ont pris Tripoli. "Là, c'est devenu la panique, témoigne Modibo, un Malien. Les Africains comme nous se font prendre aux barrages." Kizita Okosun, originaire de Benin-City (Nigeria), lui, a été arrêté à la maison. "Quelqu'un du quartier à dû me dénoncer. Ils ont volé mes biens et si ma propriétaire n'avait pas été là, je serais mort à l'heure qu'il est."

Il a été conduit dans un centre de détention provisoire. "Nous étions cinquante neuf Africains de toutes les nationalités dans la même cellule, sans eau, sans toilettes, sans matelas. On nous donnait à manger et à boire une fois par jour. Il y a un Malien blessé qui disait qu'il préférait mourir que rester là. Mais ils ne l'ont jamais amené à l'hôpital. Certains gardiens nous battaient, d'autres pas. Jamais ils ne nous ont interrogés." Kizita doit son salut à un Libyen d'origine américaine, revenu au pays pour combattre le colonel Kadhafi et ému par son sort. "Au bout d'une semaine, il a ouvert la porte et m'a dit : "Toi, suis moi!" Il m'a amené jusqu'ici en voiture. Dieu m'a sauvé, mais les autres sont toujours là-bas. Que vont-ils devenir?"

Et que vont devenir les réfugiés de Sayad ? Ils tuent le temps et l'angoisse dans des parties de foot, qui dégénèrent parfois en pugilat, ou entonnent des cantiques. L'argent et les vivres commencent à manquer. Médecins sans frontières, qui a découvert le campement improvisé le 27 août, effectue des visites journalières pour prodiguer des soins de base. Une réserve d'eau potable de mille cinq cent litres était en cours d'installation jeudi après-midi. "Mais ce qu'il faut, c'est une protection et une solution pour ces gens-là", souligne François Dumont, de MSF. D'après lui, un autre campement de ce type, plus petit, se trouve dans des fermes au sud de Tripoli.

"Le jour de l'attaque de Tripoli, les rebelles sont arrivés ici, ils nous ont fait asseoir cinq heures sous le soleil, se souvient Mike. Puis ils sont partis sans rien dire." Les réfugiés africains de Sayad se plaignent d'être régulièrement intimidés par des jeunes du coin, qui viennent tirer en l'air la nuit ou les rançonner de leurs maigres effets. Des jeunes Libyens passent en voiture à vive allure, mais refusent de répondre aux questions des journalistes.

Les thuwar (combattants rebelles) assurent que le Guide libyen était essentiellement défendu par des mourtazaka (mercenaires). Les Africains rencontrés à Sayad jurent qu'ils ne connaissent aucun mercenaire. La réalité, selon plusieurs sources concordantes, se situe autour d'un tiers de mercenaires africains – essentiellement des Tchadiens, des Soudanais et des Touaregs du Niger et du Mali – dans les forces kadhafistes. A Tripoli, des mercenaires se cacheraient dans des appartements, certains d'entre eux grièvement blessés mais trop terrorisés pour se rendre dans les hôpitaux, où ils craignent d'être livrés à la justice expéditive des rebelles. Les rumeurs d'exactions et d'arbitraire, ainsi que les conditions de détention des Africains alarment de plus en plus les organisations des droits de l'homme.

Interrogé à ce sujet, Oussama Al-Abed Al-Abed, vice-président du conseil municipal autoproclamé de Tripoli, assurait jeudi : "Il n'y a pas d'inquiétude à avoir. Ces gens seront jugés tout ce qu'il y a de plus légalement. Mais à l'avenir, les immigrés devront avoir des papiers. L'ancien régime laissait venir n'importe qui et ce n'est pas acceptable." Mais dans la rue, le ton est plus agressif : "Kadhafi a dilapidé tout notre argent auprès des Noirs", se plaignent nombre de Libyens.

Tous les Africains de Tripoli ne sont pas inquiétés. Certains d'entre eux, connus dans leur quartier, sont protégés par leurs voisins. Mais il arrive aussi que des Libyens noirs soient arrêtés dans ces rafles. Mercredi soir, une vingtaine de femmes gorane et toubou – deux ethnies africaines du Sud libyen, à la frontière tchadienne – campaient devant le complexe sportif de Bab Al-Bahr, où croupissent deux cent dix mercenaires présumés. Elles réclament la libération d'un mari, d'un frère ou d'un fils, tous arrêtés, selon leurs récits, durant la nuit. Elles assurent qu'ils n'étaient pas des miliciens et que les révolutionnaires venus les arrêter en ont profité pour les voler et les battre. Un homme, la barbe fine et les épaules étroites, sort du bâtiment et leur intime l'ordre de se taire : "Vous n'avez pas le droit de ternir la révolution. Ce sont des mensonges." Un instant interdites, elles se ressaisissent : "Alors, c'est ça, la liberté ?"

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