mercredi 5 août 2009

Demain / Tomorrow - Appuyez les travailleurs migrants temporaires au Québec - Support the temporary migrant workers in Quebec

 

From: Antonio Artuso
Sent: Wednesday, August 05, 2009 8:44 PM
To: 00-artusoantonio
Cc: iwc_cti@yahoo.com ; dougsnj@hotmail.com ; noearteaga@hotmail.com ; 0-pablomateo ; 'Michael Freeman' ; apcal.agencedepresse@gmail.com
Subject: Demain / Tomorrow - Appuyez les travailleurs migrants temporaires au Québec - Support the temporary migrant workers in Quebec


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[FRANÇAIS] + [ENGLISH]

 

 

Support the temporary migrant workers in Quebec

A meeting will take place tomorow, Thursday August 6 in  Montréal

to organize the support to the migrant workers (Information below)

 

 

Appuyez les travaillants migrants temporaires au Québec

Une réunion aura lieu demain, jeudi le 6 août, à Montréal, pour organiser

l'appui aux travailleurs migrants (Informations ci-dessous)

 

Le Programme des travailleurs étrangers temporaires fait en sorte que, chaque année, environ 14 mille travailleurs migrants du Guatemala, du Mexique et des Caraïbes viennent travailler dans le secteur agricole au Canada.  Des défenseurs des droits des travailleurs, des syndicats et des organisations communautaires sonnent l'alarme au sujet de la vulnérabilité des travailleurs agricoles étrangers temporaires face à des formes extrêmement efficaces de répression.  Le programme importe des travailleurs au moyen de permis de travail fermés, qui permettent aux employeurs d'exercer un contrôle efficace sur leur statut d'immigrant.  Les propriétaires des exploitations agricoles peuvent en effet rapatrier leurs travailleurs sans préavis et sans avoir à fournir de justification quant à la raison de leur rapatriement.  Ils peuvent ainsi étouffer les demandes des travailleurs pour des conditions décentes, des soins médicaux en cas d'urgence, la liberté d'association, entre autres revendications et griefs.  Le fait que les employeurs peuvent rapatrier leurs travailleurs dans des délais très courts et la surveillance symbolique que les consulats des pays d'envoi exercent sur les conditions de ceux-ci constituent d'importants obstacles empêchant les travailleurs migrants d'avoir accès à la justice et aux recours juridiques existants.

 

Noe Arteaga Santos et Isaias Garcia Castillo sont d'ex-travailleurs migrants guatémaltèques qui ont, tous deux, travaillé dans une serre de culture de tomates de l'entreprise québécoise Savoura en 2008.  Ils ont été témoins de violations généralisées de droits de la personne dans leur lieu de travail, entre autres cas, celui d'un collègue de travail.  Ce dernier, forcé d'épandre des pesticides sans avoir reçu de formation et n'ayant le droit de prendre des pauses, avait donné des signes de troubles psychiatriques.  Il avait reçu l'ordre de continuer à travailler même s'il commençait à agir de façon incohérente et à avoir des hallucinations.  L'entreprise a, pendant des semaines, refusé à des travailleurs malades la permission d'aller à l'hôpital.  Des représentants de la société ont dit aux migrants guatémaltèques que s'ils se faisaient des amis, s'ils allaient à l'église ou s'ils visitaient des organismes communautaires, ils seraient congédiés.  Noe et Isaias ont tous les deux perdu leur emploi pour ce genre d'activités.  N'ayant reçu qu'une partie seulement des indemnités de licenciement et aucune explication pour son licenciement, Noe a soumis son cas à la Commission des relations du travail, et son audience aura lieu le 24 août.  Jamais auparavant les travailleurs migrants guatémaltèques au Québec n'avaient pu déposer de plainte au sujet de leurs conditions de travail.

 

L'un des obstacles majeurs au droit à la justice que rencontrent les travailleurs guatémaltèques est le Syndicat des employé(e)s de Savoura, syndicat local indépendant, qui a été constitué dans la serre de Saint-Etienne-des-Grès en mai 2008.  La Cour suprême du Canada a statué que, dans des cas de violations de droits de la personne de travailleurs syndiqués, seul l'arbitre du syndicat peut entendre le cas.  Or cela empêche, en fait, la Commission des droits de la personne et droits de jeunesse et la Commission des normes du travail d'intervenir dans ce cas.  Le syndicat a refusé de s'occuper les griefs de Noe et d'Isaias relativement à leur renvoi injustifié.  Bien qu'environ 60% des membres du syndicat ne parlent que l'espagnol ou certaines langues mayas, le syndicat ne travaille qu'en français et n'offre pas d'interprétation en espagnol.  La convention collective permet aux travailleurs québécois d'avoir de plus courtes semaines de travail et de recevoir un salaire supérieur par rapport aux travailleurs migrants guatémaltèques.  Le manque d'interprétation et l'acceptation apparente, par le syndicat, du statut de seconde catégorie pour ses membres guatémaltèques, font en sorte qu'il est pratiquement impossible, pour un travailleur migrant, de se prévaloir de la protection du syndicat une fois que l'ordre de repatriation a été émis.  Noe et d'Isaias n'ont reçu leur préavis que de moins de 12 heures avant le départ de l'avion.

 

Le Consulat guatémaltèque est juridiquement responsable de défendre les intérêts des travailleurs guatémaltèques, mais, d'après les travailleurs, sa surveillance est, pour le moins, faible et il semble plutôt défendre continuellement les employeurs.

 

La succursale guatémaltèque de l'Organisation internationale pour la migration (OIM), organisation internationale de développement basée en Suisse, est l'agence qui recrute les migrants guatémaltèques qui viennent travailler au Canada.  Le nombre de migrants guatémaltèques au Québec a augmenté considérablement au cours des sept années d'existence du programme de l'OIM, passant de 215 en 2003 à 2 255 aujourd'hui.  L'OIM facilite le recrutement et la repatriation des travailleurs, établit les contacts privés entre les travailleurs et leurs employeurs (contrairement aux contrats bilatéraux gouvernementaux dans le cadre desquels les migrants mexicains travaillent).  Elle a mis les familles de Noe et d'Isaias sur une liste noire.  Elle a été critiquée par les médias guatémaltèques et internationaux pour pots-de-vin, menaces aux travailleurs et manque d'imputabilité (obligation de rendre des comptes), mais, étant une ONG transnationale, l'Organisation internationale pour la migration jouit d'une impunité juridique.

 

Pour de plus amples informations ou pour un reportage contactez :

1) Michael Freeman : Tél. : (514) 209-5809 - Courriel : iwc_cti@yahoo.com

2) Antonio Artuso : Tél. : (514) 737-7817 - Courriel : pueblo@sympatico.ca

 

 

 

Support the temporary migrant workers in Quebec

A meeting will take place tomorow, Thursday August 6 in  Montréal

to organize the support to the migrant workers (Information below)

 

The Temporary Foreign Worker Program brings about 14 thousand migrant workers annually from Guatemala, Mexico, and the Carribean to work in Canada's agricultural sector. Labour rights advocates, unions, and community organizations have raised the alarm about the vulnerability of temporary foreign agricultural workers to extremely efficient repression. The program imports workers on closed work permits—effectively tying their immigration status to their employer. Farm owners are able to repatriate their workers without any notice, and without having to justify the motives for repatriating their workers. This tool has been employed to silence demands for decent conditions, the right to medical attention in emergencies, freedom of association, etc. The ability of employers to repatriate their workers on very short notice with only token oversight from the consulates of the sending countries is a major barrier to access to justice and legal recourse for migrant workers.

 

Noe Arteaga Santos and Isaias Garcia Castillo are two Guatemalan ex-migrant workers that worked together in a tomato greenhouse run by the Quebecois company Savoura in 2008. They witnessed widespread violations of human rights in their workplace—one co-worker who was forced to apply pesticides without training or breaks and suffered a psychiatric breakdown as a result was told to continue working even though he was incoherent and hallucinating. Workers who got sick were denied permission to go to the hospital for several weeks on end. Representatives of the company told the Guatemalan migrants that if they made friends, went to church, or visited community organizations, they would be fired. Both Noe and Isaias lost their job for these kinds of activities. Since he has not received full severance pay or an explanation for his dismissal, he is bringing his case to the Commission des Relations du Travail for hearing on 24 August. Never before have Guatemalan migrant workers in Quebec been able to access the means to file complaints about their working conditions.

 

The Guatemalan workers faced a major barrier to justice in the Syndicat des Employé(e)s de Savoura, an independent local union that formed in the Saint-Etienne-des-Gres greenhouse in May 2008. The Supreme Court of Canada has ruled that in cases of the violation of human rights of unionized workers, only the union's arbitrator has the jurisdiction to hear the case—effectively tying the hands of the Commission des Droits de la Personne et Droits de Jeunesse and the Commission des Normes du Travail to intervene in this case. The union has refused to hear Noe's and Isaias's grievances about unjustified dismissal, and although roughly 60% of the members of this union speak only Spanish and certain Mayan languages, the union functions in French without Spanish interpretation. The collective agreement allows for Quebecois workers to work shorter work weeks and get paid at a higher rate than the Guatemalan migrants. Due to the lack of interpretation and the union's apparent acceptance of the second-class status of its Guatemalan members, it is practically impossible for a migrant worker to obtain the union's protection once a repatriation order is issued. In both the cases of Noe and Isaias, they were provided with less than 12 hours notice before flight time.

 

The Guatemalan Consulate has the legal responsibility to represent the Guatemalan workers' interests, but workers report that the oversight is meagre and that the Consulate appears to be uniformly on the side of the employer.

 

The Guatemalan branch of the International Organization for Migration, an international development organization based in Switzerland, is the agency that recruits Guatemalan migrants to come to Canada. There has been a sharp rise in the number of Guatemalan migrants in Quebec over the seven years that the IOM's program is in existence, from 215 in 2003 to 2,255 today. The IOM facilitates the recruitment and repatriation of workers, sets the private contracts between workers and their employers (unlike the bilateral governmental contracts that Mexican migrants work under), and has blacklisted the families of Noe and Isaias. They have been criticized by Guatemalan and international press for graft, threats to workers, and lack of accountability, but enjoys legal immunity as a transnational NGO.

 

For more information or for a press interview, please contact:

1) Michael Freeman : Tel. : (514) 209-5809 - e-mail: iwc_cti@yahoo.com

2) Antonio Artuso : Tel. : (514) 737-7817 - e-mail: pueblo@sympatico.ca

 

 

 

 

 




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