vendredi 6 mars 2009

Un outrage à Marti, commis il y a soixante ans, a reçu sa réponse

 
----- Original Message -----
From: "Correo Frances" <frenchnews@ain.cu>
To: "Frances List Member" <roger.romain@skynet.be>
Sent: Friday, March 06, 2009 6:49 PM
Subject: ACN: Un outrage à Marti, commis il y a soixante ans, a reçu
sa réponse


Servicio de francés agencia cubana de noticias
Un outrage à Marti, commis il  y a soixante ans, a reçu sa réponse
 (Ángel Rodríguez Álvarez)

Aucun cubain ne peut effacer de sa mémoire l'image de ce marine
nord-américain grotesquement monté sur les épaules de la statue de
José Marti  qui se trouve au centre du Parc Central de la capitale, et
urinant sur sa tête. Une date : le 11 mars 1949. 
Ils avaient l'habitude de considérer la ville comme un immense
lupanar bon marché. Les vaisseaux de la marine nord-américaine y
faisaient escale. Les équipages et les hommes de troupe en permission
envahissaient les bars, les maisons closes et les zones de tolérance et
y faisaient la démonstration de leur arrogance. 
Les gens n'acceptaient pas passivement leur conduite qui, malgré la 
protection des autorités locales, avait déjà causé de nombreuses
bagarres avec ces indésirables visiteurs.  Ce jour là, les marines qui
observaient d'en bas les pitreries du clown monté sur les épaules de
la statue de l'Apôtre de l'Indépendance de Cuba, l'applaudissaient
en riant sans se préoccuper des protestations des passants indignés.
Signe de l'époque, les agents de police n'intervenaient pas,
jusqu'au moment où des élèves du Lycée voisin, l'un des plus réputés de La
Havane,  ont commencé à jeter des pierres et des bouteilles aux
insolents.  Les marines, qui étaient de toute évidence ivres et sans
doute même drogués, furent alors immédiatement arrêtés, mais
seulement, comme l'expliquèrent rapidement les chefs de la police, « pour les
protéger de la colère populaire ». Seuls les étudiants reçurent les
coups des agents chargés de faire respecter l'ordre public.
Les coupables de cet outrage furent conduits à la Première Station de
Police mais ils n'y restèrent que le temps nécessaire pour que le
capitaine Thomas Francis Cullens, attaché naval des États-Unis à Cuba,
puisse y arriver. Cependant, l'incident ne passa pas inaperçu, malgré
tous les efforts des autorités pour le faire oublier. Le lendemain, le
quotidien 'Alerta' publia en première page la photo qu'avait pu
prendre sur le moment Chaviano, un photographe ambulant, accompagnée d'un
gros titre. 
Au moment où commençait à circuler le journal, des jeunes de
l'Université et du Lycée de la Havane, ainsi qu'un grand nombre
d'autres personnes se réunissaient pour protester devant l'ambassade des
États-Unis. A la tête de la manifestation se trouvait le jeune Fidel Castro
Ruz, ainsi que plusieurs dirigeants de la Fédération Etudiante
Universitaire.
Au moment où l'ambassadeur sortait sur le balcon de l'édifice, un
contingent policier dirigé par le tristement célèbre colonel José M.
Caramés déboucha sur la Place d'Armes et la scène du jour
précédent se répéta : une vingtaine de jeunes durent être conduits au dispensaire
le plus proche, Rue Corrales.   
Tout s'est terminé avec de timides excuses du diplomate, ainsi que la
suppression des permissions et une réprimande pour les 'facétieux'
marines. Il n'existe aucun document qui démontre qu'ils ont été
présentés devant un tribunal  ni condamnés pour un outrage aussi grave
à une figure emblématique de la nation.
Soixante ans après, l'épisode n'est plus qu'un mauvais souvenir
d'une époque révolue, celle de la république médiatisée, et le reflet
d'une conduite politique impériale caractérisée par le mépris et
l'arrogance, maintenue pendant deux siècles, avec la seule différence que
maintenant, une fois récupérées son indépendance et sa dignité, l'île
antillaise rend un tribut permanent à son Maître à penser.
Título en español
El ultraje a Martí no quedó sin respuesta






<< Home

This page is powered by Blogger. Isn't yours?