vendredi 20 février 2009

Histoire : Cuba.

 

From: Forum Unité Communiste
Sent: Friday, February 20, 2009 8:15 PM
Subject: Histoire : Cuba.


Auteur: T 34
Sujet: Cuba.
Envoyé : 20 Feb 2009 à 19:15

Félix Varela: Synthèse de foi chrétienne et de culture cubaine

Roberto Pérez Betancourt

C'est il y a 156 ans, le 25 février 1853, qu'a cessé de battre le cœur du grand cubain Félix Varela mais, de nos jours, sa pensée, son action et son austérité exemplaire conservent toute leur valeur et leur actualité.
Il était né le 20 novembre 1787 à La Havane. A quatorze ans, il a confessé à son grand père sa vocation sacerdotale et son désir de pouvoir sauver des âmes. C'est aux Séminaires de San Carlos et San Ambrosio qu'il a commencé à se forger sa propre pensée, irrévérente pour les intérêts de l'époque.

A 23 ans, maigre et asthmatique, il était professeur et prêtre catholique, et célébrait des offices dans la cathédrale de La Havane. Son sacerdoce ne l'a pas empêché de rompre avec la scholastique et de plaider pour l'émancipation de Cuba du joug colonial, ainsi que pour l'abolition de l'esclavage. Il a mis son verbe lucide et culte au service de ces causes et s'est fermement opposé aux annexionnistes qui désiraient que Cuba, le jour où elle parviendrait à se libérer de la tutelle espagnole, se convertisse en une colonie nord-américaine.

Il a contribué à la naissance d'un sentiment national cubain et n'a pas hésité à considérer que le chemin de la révolution était le seul qui puisse permettre le développement de son pays. Ce sont ses thèses qui ont guidé les premiers pas de la guerre d'indépendance de Cuba contre l'Espagne, en 1868.

Valera a été député des 'Cortes' espagnoles en 1822 et 1823 et il y a pu expliquer noblement ses arguments, mais c'est pour cette raison qu'il a été ensuite condamné à mort par le monarque absolutiste Fernand VII et s'est vu obligé à s'exiler aux États-Unis.

Il a vécu les trente dernières années de sa vie dans ce pays, ou, comme le dirait plus tard Marti, au sein du monstre. Il a su y conjuguer la pratique du sacerdoce avec les activités révolutionnaires. Il y a, entre autres, fondé en 1824 le Journal « El Habanero » dédié à défendre la cause de l'indépendance de Cuba et qui a circulé clandestinement dans l'île.

Dans ses écrits, il a délimité les champs de la religion, de la politique et de la morale. Il a alerté clairement sur le fait que l'indépendance de sa Patrie devait échapper au danger d'annexions compromettantes et a souligné que sans liberté économique, il ne pouvait pas exister de liberté politique.

José de la Luz y Caballero – disciple et important continuateur de la pensée de son maître – a synthétisé sa pensé quand il a affirmé que Félix Valera a été le premier qui a appris à penser aux cubains.

C'est dans une petite pièce pauvrement meublée que Valera, en rendant l'âme le 25 février 1853, s'est élevé au dessus de son temps. Il est entré dans l'immortalité de la mémoire des hommes par son exemple et sa vertu.

Lors de sa visite à Cuba, en 1998, le pape Juan Pablo II a déclaré, devant ses restes conservés dans l'Aula Magna de l'Université de La Havane, qu' « il est, par sa personne, la meilleur synthèse que l'on puisse trouver entre la foi chrétienne et la culture cubaine ».

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Edité par T 34 - Aujourd'hui à 19:16



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